Les jouets Petitcollin à Etain (55)

Poupée PetitcollinPoupon Petitcollin

 

A Etain (Meuse), l’entreprise de jouets Petitcollin est aujourd’hui la plus ancienne, mais surtout la dernière fabrique française de poupées traditionnelles.

C’est en 1860, que Nicolas Petitcollin fonde un atelier artisanal pour la fabrication d’articles de coiffure, et il semble que ce soit vers 1912, que la fabrication de poupées ait commencé.

Ah le petit baigneur, qui ressemble vraiment à un bébé, avec ses yeux qui s’ouvrent et qui se ferment. Ca me rappelle mon enfance !!!

En 2010, l’entreprise a fêté ses 150 ans d’existence (avec des hauts et des bas), mais elle est toujours là !

L’usine Petitcollin est ouverte au public depuis 1998. A travers des visites commentées qui s’adressent à un public de tous âges et toutes origines, l’entreprise partage ainsi sa longue tradition de savoir-faire et son histoire sans équivalent.

Un espace muséographique consacré à la marque, édifié par la Communauté de Communes du Pays d’Etain, a ouvert en septembre 2009.

Les jouets Petitcollin sont en vente dans toute la France, et dans une trentaine de pays dans le monde.

Jouets Petitcollin
Zone industrielle
55400 ETAIN

 

Le savoir-faire lorrain rayonne par-delà les frontières !!!


Archives pour la catégorie Industries et arts en Lorraine

La lutherie de Mirecourt (88)

Blason de MirecourtViolon

Mirecourt, la « capitale de la lutherie », possède encore une dizaine d’ateliers et une petite usine spécialisée dans la production de chevalets.

La ville possède aussi une école de lutherie (unique en France), et bien entendu un musée de la lutherie.

Je vous propose de découvrir la charte des luthiers datée de 1732.

D’après un article paru dans « La nouvelle Revue » – 1932

La lutherie est d’origine italienne, la ville où l’on a fait les premiers violons est Brescia. Il y a de beaux spécimens de cette école qui ont une grosse cote et une grande réputation, entre autres les Gaspard da Salo et les Maggini.

Ensuite, nous voyons venir la splendide école de Crémone dont chaque violon authentique et complet arrive actuellement à des prix astronomiques, richesses de collections et de grands artistes : les Amati, les Stradivarius, les Guarnerius et leurs élèves Bergonzi, Santo Séraphino, Montagnana, Gagliano, Guadignini, mais plus nous nous rapprochons du temps présent, plus nous remarquons que cette illustre école italienne s’anémie et les derniers grands luthiers sont les descendants des Gagliano et Pressenta et Roca.

En France, que faisait-on à cette époque ? Pas grand chose. Il y avait bien quelques luthiers, les Castagneri, Bocquay, Claude Pierray entre autres, qui ont produit des instruments plaisants à l’œil, mais dont la sonorité est relative, de sorte que, depuis la décadence de la belle lutherie italienne et le développement de l’école Française, il y a là une éclipse.

Il faut toutefois nommer parmi les premiers luthiers français, Lupot, Vuillaume et Gand, dont les instruments magnifiques sont de plus en plus appréciés par les amateurs et les artistes, et Mirecourt.

Mais tout cela n’explique pas pourquoi on fait des violons à Mirecourt et que Mirecourt soit le berceau de la lutherie française.

Je vais vous conter une belle histoire, car nous sommes dans le domaine de la musique, de la poésie, et il ne faut pas aller bien loin pour côtoyer la légende qui nous explique jusqu’à présent, pourquoi l’on fait depuis des siècles des violons à Mirecourt.

Naturellement, avec notre esprit pratique, vous seriez tenté de penser que toute industrie est conditionnée par les matières premières que l’on trouve dans le sol avoisinant et, naturellement, vous en déduirez que ce sont les bois que l’on peut se procurer dans les montagnes des Vosges, qui ont décidé nos ancêtres à s’occuper de lutherie. Rien n’est plus faux, car nous employons très peu de bois français.

Voici donc une explication :

Les ducs de Lorraine étaient des artistes et aimaient beaucoup les arts. Quand ils se déplaçaient, ils venaient à Mirecourt, à cette époque grande ville de bailliage, ils habitaient le château de Ravenel et ils venaient avec leurs musiciens et aussi leur luthier nommé Tywersus qui avait travaillé à Crémone. Nous supposons que Tywersus a enseigné son art à quelques gens du pays, ceux-ci à leur tour firent des élèves et c’est ainsi qu’en 1732, les maîtres luthiers de Mirecourt ont reçu leur charte corporative du duc de Lorraine François III et, depuis cette époque, Mirecourt a donné naissance, ou a vu passer dans ses ateliers les plus grands luthiers français.

Charte pour les luthiers

« Les maîtres luthiers, faiseurs de violons de notre ville de Mirecourt, nous ont très humblement fait représenter que pour prévenir et remédier aux abus qui se glissent dans leur métier, de même que pour y établir vu bon ordre, il conviendrait de les créer en corps de maîtrise, au moyen de quoi il se formera de bons maîtres qui, en servant bien le public, conserveront à la ville de Mirecourt la renommée qu’elle s’est autrefois acquise de contenir d’habiles faiseurs d’instruments.

Pour à quoi parvenir, ils nous ont fait présenter un projet de règlement contenant différents articles et statuts, nous suppliant très humblement de les authoriser, et en conséquence de leur faire expédier nos lettres de Chartes sur ce nécessaires. A quoi inclinant favorablement après que la quête que les dits luthiers nous ont présentée à ce sujet a été vue en notre Conseil d’Etat, et que les dits articles et règlements ont été examinés par les commissaires de notre Conseil qui ont été nommés et commis à cet effet et ayant sur ce leur avis.

Nous, de notre grâce spéciale pleine puissance et authorité souveraine, avons créé et érigé, créons et érigeons les dits maîtres luthiers et faiseurs de violons de notre ville de Mirecourt en corps de maîtrise auquel nous avons accordé et accordons les Chartes, statuts, droits, privilèges et immunités ci-après :

- Art. 1 : Qu’ils auront pour patronne Sainte-Cécile, la fête de laquelle ils célébreront une messe haute et deux vêpres en la paroisse de Mirecourt et un service qui se fera le lendemain pour les confrères déffunts.
-
Art. 2 : Qu’il sera tous les 3 ans, le lendemain de la fête de Sainte-Cécile, un maître dudit corps qui prêtera serment entre les mains du lieutenant-général de Mirecourt, deux échevins et un doyen qui prêteront serment entre les mains dudit maître qui sera élu.
-
Art. 3 : Qu’aucun ouvrier ne sera reçu en l’exercice de la profession de luthier qu’après dix-huit mois d’apprentissage dont il sera tenu de rapporter de bons certificats, qu’il n’ayt fait chef d’oeuvre tel qu’il sera indiqué par les maîtres et échevins et ensuite examiné par les maîtres du corps qui seront nommés par le maître de la dite confrairie, à charge aussi par celui qui sera reçu maître dudit corps de payer pour droit de réception, une somme de cinquante francs barrois dont moitié appartiendra à notre domaine et l’autre moitié à la dite confrairie, duquel droit de réception les fils de maître et ceux qui en épouseront les veuves ne payeront que moitié.
-
Art. 4 : Que le maître dudit corps aura droit de visiter avec les deux échevins, les ouvrages faits par toutes sortes de personnes qui se feront ou distribueront en la ville de Mirecourt et dans le lieu de Mattaincourt, et de les saisir au cas qu’ils seraient trouvés n’être pas bien faits avec condamnation d’une amande d’un franc par chacune pièce deffectueuse outre la suppression d’icelle.
-
Art. 5 : Que chaque apprentit sera tenu de payer à son entrée 5 frs et une livre de cire pour le service de la patronne dont le maître qui recevra ledit apprentit demeurera grand.
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Art. 6 : Que dans les lieux de Mirecourt et de Mattaincourt, il sera fait annuellement 4 visittes par les maîtres échevins et doyen chez les ouvriers de la dite maîtrise dans les temps qui seront trouvés convenables, le tout néanmoins sans frais.
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Art.7 : Que chaque pièce d’instrument sera marquée par le maître en charge, qui sera obligé de se rendre en la boutique de l’ouvrier sur la réquisition verbale qui lui en sera faite, pour être en sa présence les noms et surnoms de l’ouvrier qui aura fait l’instrument marqué en caractères imprimés, pour raison de quoi le dit maître percevra un droit de 6 deniers par chacune pièce d’instrument.
-
Art. 8 : Un maître étranger qui voudra s’établir dans la ville et dans le lieu de Mattaincourt sera reçu sans frais en rapportant des lettres de maîtrises en bonne forme, et en cas qu’il ne pourrait en représenter, sera tenu aux charges ci-dessus exprimées.
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Art. 9 : Le maître aura un registre dans lequel il insérera les receptes et dépenses des deniers qu’il recevra pendant le temps de sa gestion desquels il rendra compte annuellement en présence des autres maîtres dudit corps, le lendemain de la Sainte-Cécile ou autre jour commode qu’il aura convenu.
- Art. 10 : Aucun apprenti ne pourra quitter le maître chez qui il sera pour aller chez un autre, qu’en avertissant six semaines auparavant à peine de recommencer son apprentissage.
-
Art. 11 : Au cas qu’il arriverait des bois propres à faire des instruments, lesquels n’auraient pas été achetés précédemment par un des dits maîtres, il sera loisible à chacun d’eux d’en prendre à proportion de la quantité qui se trouvera en payant le prix qui en aura été fait, depuis que la dite marchandise aura été exposée en vente à peine contre le refusant de 5 francs d’amande. A l’effet de quoi, celui qui aura connaissance de l’arrivée et exposition de la dite marchandise en donnera avis au maître dudit corps.
-
Art 12 : Le maître dudit corps aura droit de faire assembler le corps à l’effet de quoi il le fera avertir la veille par le doyen et seront tenus tous les maîtres d’y assister, à peine d’une amande contre les deffaillants à moins d’excuse légitime dont ils rendront compte au maître dudit corps. Toutes lesquelles amandes ci-dessus seront applicables moitié au profit de notre domaine et l’autre moitié au profit de la dite confrairie. Le tout sans déroger aux ordonnances rendues en faveur des étrangers.
-
Art. 13 : Ordonnons que tous les articles ci-dessus seront observés par tous les maîtres qui seront résidents tant audit Mirecourt, qu’à Mattaincourt.

Sy donnons en mandement à nos très chers et féaux les présidents, Conseillers, Maîtres auditeurs et gens tenant notre chambre des comptes de Lorraine, Bailly, Lieutenant général, conseillers et gens tenant notre bailliage des Vosges séant à Mirecourt, et à tous autres qu’il appérera que du contenu aux présentes et de tout leur effet, ils fassent, souffrent et laissent jouir et user les dits maîtres luthiers et faiseurs de violons de notre dite ville de Mirecourt, pleinement, et paisiblement, cessant a été mis et appendu notre grand scel ».

Donné à Lunéville le 15 Mai 1732. Signé Elisabeth Charlotte et plus bas contresigné Hennel.

Telle est l’histoire de notre industrie dans notre vieille ville paisible et tranquille, où l’on semble marcher à pas feutrés pour écouter un violon qui chante.

Adresses :

Atelier Jean-Claude CONDI
4, rue Ste Cécile 88500 MIRECOURT

Atelier Catherine BAROIN et Anne-Sophie BENOIT
5, rue St Georges 88500 MIRECOURT

Atelier Jean-Pierre VOINSON
13, rue Chanzy 88500 MIRECOURT

Atelier Roland TERRIER
17, rue Chanzy 88500 MIRECOURT

Société AUBERT  Premier fabricant au monde de chevalets
121, av. Henri Parisot 88500 MIRECOURT

Le savoir-faire lorrain rayonne par-delà les frontières !!!

L’industrie et les arts en Lorraine

Blason de la Lorraine

Le savoir-faire de la Lorraine d’hier et d’aujourd’hui

« L’industrie est très variée dans la partie de la France que nous habitons. Nous possédons des usines et des manufactures de tout genre.

Ainsi, on fabrique :
-
les toiles de coton, les toiles imprimées dans les Vosges,
-
les toiles communes de chanvre et de lin dans la Meurthe,
-
la dentelle à Saint-Mihiel et Mirecourt,
-
le cuir à Metz, Nancy, Sierck, Blâmont et Lorquin,
-
les glaces à Saint-Quirin et Cirey,
- le cristal à Baccarat et Saint-Louis,
-
la faïence à Lunéville et Longwy-Bas,
-
la porcelaine à Niderville et Sarreguemines,
-
le velours à Metz,
-
les objets en fer, en fonte, en fer blanc, à Hayange, Moyeuvre, Framont, etc.
-
le papier à Abrescheviller, Cirey, Champigneulles, Docelle et Ars,
-
le papier peint à Nancy et Metz,
-
le drap à Nancy, Metz, Moutier près Briey, etc.

A Sarreguemines, on fait de jolies tabatières, à Mirecourt, des instruments de musique. On recherche les chandelles de Nancy, la flanelle et le molleton de Metz. On fond des caractères d’imprimerie à Nancy. Il y a beaucoup de lithographies à Metz et à Nancy. On fait à Phalsbourg de l’excellente eau de noyau, et de l’eau-de-vie de cerises et de coetches dans plusieurs parties des Vosges.Les broderies de la Moselle et de la Meurthe occupent plus de cent mille ouvrières ».

Vous n’avez pas la berlue, et je n’ai pas non plus perdu l’esprit en insérant ces quelques phrases dans cet article.

Il s’agit d’un extrait de « L’éducation lorraine élémentaire » de 1835, où chaque instituteur lisait ou faisait lire à ses élèves, ce texte concernant l’industrie en Lorraine.

Quand on voit ce qui s’y fabriquait au XIXe siècle, et ce qui subsiste aujourd’hui, on a envie de pleurer.

Seul un musée retrace parfois l’histoire de l’activité d’autrefois. Dans d’autres localités, rien ne rappelle les anciennes industries.

Alors, profitons-en pour découvrir ou redécouvrir, que nos ancêtres lorrains avaient du courage, de la volonté, et de l’or dans les mains. Nous voyagerons ainsi à travers l’industrie lorraine d’hier et celle d’aujourd’hui.

Le savoir-faire lorrain existe encore au XXIe siècle, alors pourquoi ne pas le mettre à l’honneur ? Si je vous dis « Cristal », « Imagerie », un nom de ville vous vient-il à l’esprit ? Sans doute, mais il y en a bien d’autres…

Les émaux de Longwy (54)

Les émaux de Longwy (54) dans Industries et arts en Lorraine sabotemauxdelongwy.vignetteBlason de Longwyboulecarnavalvenise.vignette dans Industries et arts en Lorraine

 

C’est en 1798, que la faïencerie de Longwy voit le jour dans un ancien couvent, et c’est dès le premier Empire que la production de Longwy est réputée. En effet, après sa visite à l’atelier de la manufacture, Napoléon Ier y commandera les services de table destinés aux maisons impériales de la Légion d’Honneur.

En 1835, la faïencerie entre pour une période de 140 ans dans la famille d’Huart qui la fera prospérer. La famille d’Huart révolutionne les modes et les techniques. En 1872, le principe du cloisonnement est appliqué. Les émaux de Longwy sont nés.

Le décor « Fleur de pommier » sur fond bleu turquoise, devient le symbole des émaux de Longwy.

Depuis, grâce à de nouveaux décors, de nouvelles formes et de nouvelles couleurs, les émaux de Longwy ont surmonté les différentes crises, et ont toujours des distributeurs dans plusisuers pays dans le monde.

Le savoir-faire lorrain rayonne par-delà les frontières !!!

Faïenceries et Emaux de Longwy
3, rue des Emaux
54400 LONGWY

Les tabatières en carton verni de Sarreguemines (57)

Blason de SarregueminesTabatière en carton

Il était une fois …

Evidemment, il n’y a plus de fabriques de tabatières en Lorraine. Mais il y a quelques cent cinquante ans …

D’après un article paru dans « Le magasin pittoresque » – Année 1852

La tabatière de carton verni est en France, comme en Hanovre, en Bavière et en Oldenbourg, l’objet d’une fabrication très active.

Sarreguemines (Moselle) est le centre de cette industrie, qui fut introduite à Sarralbe en 1775, par un meunier de Nassau, et qui s’est étendue, principalement pendant ces dernières quarante années, dans les communes de Sarreguemines, Bliesbrucken , Gros-Bliederstroff , Neufgrange, Sarralbe, Velfordeng, Hornbach, Bliesgueswiller et Blieshoveigen. La première fabrique en ce genre fut établie à Sarreguemines en 1809.

En jetant les yeux sur ces petites tabatières vernies, dont le prix moyen est de 10 à 20 centimes la pièce, on est tenté de supposer, que cette fabrication et ce commerce, vu la valeur minime et la consommation naturellement très restreinte de l’objet, sont limités à un chiffre d’affaires si modique, qu’il leur ôte tout intérêt.

Il n’en est rien : l’industrie de la tabatière de carton est une de ces mille petites industries inconnues qui alimentent en tout temps notre exportation. Et, autant qu’aucune autre, elle est précieuse pour le pays, car elle est exercée dans les campagnes de la Moselle, dans le sein de familles pauvres, et en alternance avec les travaux agricoles.

On n’estime pas à moins de deux millions de tabatières, la production de l’arrondissement de Sarreguemines. Le tiers environ est exporté.

Il est impossible, du reste, de contester à la France une véritable supériorité dans cette fabrication, comme dans toutes celles où il faut de l’originalité et du goût. Brunswick, Obestein, Ensheim, Stuttgard, Offenbach, Nuremberg, étaient depuis longtemps renommés pour ce genre d’industrie. La patience et le soin des artisans allemands, leur aptitude pour le travail du cartonnage, l’habileté de pinceau des peintres de Brunswick, le bas prix de la main-d’œuvre, par suite le bon marché des produits, une clientèle assurée eu divers marchés, enfin la mode même, tout paraissait se réunir pour maintenir à l’Allemagne la production exclusive de la tabatière de carton.

Malgré tant d’avantages, les paysans de la Moselle, bien dirigés, sont arrivés à faire mieux et à aussi bas prix, et la meilleure preuve de leur succès se trouve dans l’exportation facile et avantageuse de leurs tabatières.

Les tabatières de carton de Sarreguemines attestent l’intelligence, l’habileté et le goût des fabricants. Elles sont remarquables par la correction du travail, la précision de l’ajustement des charnières en cuivre ou en carton, la délicatesse et l’élégance des incrustations en nacre, en étain ou en argenton, la netteté du vernis. Quant au bon marché, il est extraordinaire.

Alors, à quand un musée de la tabatière à Sarreguemines ?

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