Les croyances superstitieuses anciennes et les abeilles

 

Les croyances superstitieuses anciennes et les abeilles dans Les Vosges d'Antan Maya-2

D’après « Traditions populaires, croyances superstitieuses, usages et coutumes de l’ancienne Lorraine »
Nicolas Louis Antoine Richard – 1848

Au Val-d’Ajol, on n’oublie jamais le jour du vendredi saint de placer, sur chacun des paniers d’un rucher, une petite croix bénite en cire qui doit empêcher les abeilles de quitter la ruche.

Les habitants du Ménil et de Ramonchamp, pour produire le même effet, mettent sur les paniers, le jour des Rameaux, une petite branche de buis bénite le même jour à l’église.

Connaissant l’extrême susceptibilité de ces insectes et la nécessité de ne point les irriter, on a soin de ne proférer auprès d’un rucher aucun propos grossier, aucun blasphème et particulièrement aucun jurement, si on veut qu’ils ne quittent bientôt leur demeure pour ne plus y revenir.

On est encore persuadé, à Rochesson et dans quelques autres communes, que les abeilles ne peuvent prospérer dans une maison quand le bois et la paille d’un panier ou le panier ont été volés, quand la concorde et l’harmonie ne règnent pas dans la demeure de leur maitre, et que les personnes auxquelles elles appartiennent ne vivent pas en bonne intelligence.


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Les croyances superstitieuses anciennes et l’argent

 

 

D’après « Traditions populaires, croyances superstitieuses, usages et coutumes de l’ancienne Lorraine »
Nicolas Louis Antoine Richard – 1848

 

Les croyances superstitieuses anciennes et l'argent dans Les Vosges d'Antan Arbre-aux-pieces-dor1-112x150Quand on en reçoit ou quand on en dépense le lundi, on est assuré qu’on en recevra ou qu’on en dépensera toute la semaine.

On croit encore à Cornimont, que l’argent enfoui dans la terre fleurit, après cent ans, comme un bel arbre d’or, et on conseille aux personnes qui sont assez heureuses pour apercevoir un de ces arbres merveilleux, de déposer à l’endroit où elles l’ont vu étendre ses brillants rameaux, une partie de leurs vêtements, afin que, si le riche trésor que cet endroit recèle n’était point découvert cette fois, il ne pût s’enfoncer d’avantage dans les entrailles de la terre.

La représentation du carnaval et du carême à Metz

 

 

D’après « Le Pays Lorrain » – 1909

 

On personnifiait anciennement dans notre bonne ville de Metz, dit l’historien Dupré de Geneste, le carnaval et le carême.

 

La représentation du carnaval et du carême à Metz dans Traditions et coutumes populaires de Lorraine Clown-83x150Le carême paraissait d’abord bien vêtu et en bonne santé, suivi de poissonniers qui formaient sa cour. Son embonpoint diminuait à mesure que Pâques approchait et ses courtisans se faisaient de plus en plus rares. On le voyait ensuite en bonnet de nuit, accompagné d’un médecin et d’un apothicaire. Enfin, il mourait la veille de Pâques, à la chute du jour.

Le carnaval n’avait pas le même sort. Au contraire, on prenait grand soin de lui, pour qu’il ne lui arrivât aucun mal. Le mardi-gras, un peu avant minuit, les bouchers roulaient le joyeux sire, endormi de lassitude, dans un épais drap et l’enfermaient dans une double caisse faite d’un bois choisi, et dûment scellée par les maîtres.

La fin du mannequin représentant le carême était plus sinistre. On le brûla d’abord au milieu d’un grand feu. Plus tard, on lui attacha des fusées et des pétards qui le réduisaient en cendres, ce qui amusait beaucoup le peuple.

 

Les citations de Dupré de Geneste sont confirmées par un règlement de police du 18 février 1487, contenant les mesures d’ordre à faire observer lors de la représentation du carême sur les marchés de Metz.

 

 

Le carnaval à Metz aux XVe et XVIe siècles

 

 Le carnaval à Metz aux XVe et XVIe siècles dans La Moselle d'Antan Folies-du-Carnaval-150x117

D’après « Le Pays Lorrain » – 1909

 

Nos ancêtres ne manquaient pas d’originalité dans l’organisation des réjouissances carnavalesques. Voici quelques notes tirées de nos anciennes chroniques, au sujet du carnaval :

En 1468 :

Le dimanche-gras, joute au Champ-à-Seille (actuellement le quartier Coislin) par les jeunes seigneurs messins. Ce fut Collignon Remiat qui remporta le premier prix.

En 1475 :

Le lundi-gras, il y eut une grande fête sur la même place, mais la fin en fut troublée par un accident. En joutant, l’un des seigneurs fut grièvement blessé et resta alité pendant cinq semaines.

En 1497 :

Pendant le carnaval, le temps était si beau que les gens tout heureux se déguisèrent en grand nombre pour courir à travers la ville ; seigneurs et nobles dames, bourgeois et bourgeoises, gens d’église et autres, chacun selon ses moyens.

Quelques bonnes farces étaient de règle. On raconte que les seigneurs s’amusèrent à faire un géant dont le corps était en osier. Vêtu d’un riche habit, ce géant sortit de la maison de l’échevin Gournaix, qui demeurait au Neuf-bourg. Il mesurait 15 pieds de hauteur et avait une énorm tête. Un homme de forte taille promena dans toute la ville ce mannequin qui portait de gros anneaux aux oreilles et un bâton à la main.

Le mardi-gras, ce fut le tour d’une géante. Les réjouissances se terminèrent par une originale cérémonie de mariage entre ces deux personnages.

En 1501 :

Pendant les « jours gras » se firent plusieurs « momeries et joieusetés », en la cité de Metz. Le lundi-gras, joute en Change (place Saint-Louis), au cours de laquelle il y eut plusieurs blessés. A l’issue de cette joute, on alla festoyer avec les dames en la Neuve-Salle où le souper était préparé. La soirée se termina par un bal dans ce même local était tendu de riche tapisserie. La Neuve-Salle était située entre les placés Saint-Louis et du Quarteau.

En 1510 :

Parmi les réjouissances de cette année-là, il faut noter l’organisation d’un cortège à travers la ville. Il y eut un magnifique char construit en forme de voûte, au milieu de laquelle on voyait un grand coeur blanc et noir aux armes de la cité de Metz. A chaque angle, était élevée une tourelle aux couleurs blanches et noires.

Dans l’intérieur du char avaient pris place des personnages richement costumés dont l’un figurait la cité. Tous les corps de métier étaient représentés par un artisan à cheval, tenant en main ses principaux outils, faits en bois et peints en or et argent. Le cortège était précédé par des trompettes, des clairons et des tambourins « et ce fut chose bien joieuse, bien triomphante, car il faisoit moult biault oyr ces personnaiges ».

En 1511 :

Cette année, on fêta le carnaval de façon plus grandiose encore que d’habitude. Un cortège fut organisé par le bourgeois et chroniqueur Philippe de Vigneulles. Il arrangea un char couvert et richement orné, dans lequel il plaça de jeunes enfants bien costumés au nombre desquels se trouvaient son fils et sa fille.

Dans son parcours à travers la ville, il s’arrêta à chaque place, les enfants descendaient pour jouer quelques farces et réciter des tirades composées par ledit Philippe de Vigneulles.

Chacun, cette année, rivalisa de zèle et d’entrain pour réjouir le peuple. Seigneurs, bourgeois, chanoines et autres se déguisèrent en divers personnages, tels que David, Moïse, Elie, Salomon, Hérode, etc., etc.

Le dimanche dit « les Brandons », les Messins virent de nouveau défiler une riche cavalcade. En tête, marchaient les neuf preux : trois juifs, Josué, David et Judas Maccabée ; trois païens, Hector, Jules César et Alexandre-le-Grand, et trois chrétiens, Charlemagne, Artus, et Godefroy de Bouillon. Ces neuf personnages étaient « moult » richement et « maignifiquement accoustrés ». Ils étaient montés sur des chevaux déguisés en licorne, dromadaire, chameau, gros mouton, etc.

Venaient ensuite trois chars magnifiquement garnis sur lesquels se trouvaient des personnages représentant en tableaux vivants des scènes de la Bible.

Le cortège se terminait par un autre char rempli de buveurs, figurant le « Paradis des ivrognes ».

En 1521 :

Cette année, Philippe de Vigneulles et les marchands de Metz organisèrent un nouveau cortège. Chaque corps de marchands avait son char occupé par les dames déguisées. Les hommes, montés à cheval ou à mulet, les suivaient habillés en princes. Avec eux se trouvait le seigneur Chaverson, maître-échevin de Metz, qui avait fait préparer un banquet dans son hôtel, où il régala toute la compagnie.

 

 

La saint Nicolas

Saint Nicolas 

 

Mais qui ne connait pas saint Nicolas ?

D’après la « Revue du folklore français » – Année 1932

Presque partout, en Lorraine, saint Nicolas passe pour apporter aux enfants des jouets et des sucreries, à l’occasion de sa fête.

Ces cadeaux sont placés durant le sommeil des enfants, dans leurs chaussures, mises soit dans la cheminée, soit à côté du fourneau ou du poêle de la chambre où ils couchent. Car saint Nicolas, dit-on, vient les déposer par la cheminée.

Presque toujours aussi, le Père Fouettard, inséparable serviteur du saint, apporte une verge en même temps que les joujoux et les friandises. Parmi celles-ci, se trouve généralement un gâteau en pain d’épices représentant saint Nicolas, soit seul, soit monté sur sa bourrique, et aussi des marrons ou des bonbons de réglisse appelés crottes de bique, qui, les uns et les autres, figurent les crottes de l’âne.

La verge qui, en réalité, est constituée de brindilles de bois plus ou moins souples, recouvertes de papier doré ou de papier d’argent et réunies par un ruban, doit, en principe, servir à corriger les enfants quand ils ne seront pas sages. Quelquefois, se trouve avec elle, une lettre dans laquelle saint Nicolas rappelle aux enfants les fautes qu’ils ont commises, les menace de les punir s’ils recommencent et leur donne de bons conseils.

Autrefois, dans certaines familles et dans certaines maisons d’éducation, des personnes déguisées en saint Nicolas ou en Père Fouettard venaient exhorter les enfants à la sagesse, les gronder s’ils l’avaient mérité et leur distribuer ensuite les cadeaux préparés pour eux. Elles étaient parfois payées pour remplir ce rôle, et les 5 et 6 décembre, il n’était pas rare de les rencontrer sous leur déguisement dans les rues de Nancy.

A l’approche de la Saint-Nicolas, les enfants demandent au saint de se montrer généreux envers eux en chantant :

Saint Nicolas, not’ bon patron,
Apportez-nous quéqu’chos’ de bon :
Des mirabelles
Pour les d’moiselles,
Des macarons
Pour les garçons !

Ou, s’ils ont l’esprit taquin, soit :

Saint Nicolas, not’ bon patron,
Apportez-nous des macarons
Pour les garçons,
Pour les p’tit’ filles des coups d’bâton !

soit une variante où les coups de bâton sont pour les garçons.

Après la guerre de 1870-1871, l’arrivée dans la Lorraine restée française d’un assez grand nombre d’habitants de l’Alsace, où, sauf sur de rares points, la croyance aux cadeaux de saint Nicolas n’existe pas, a porté atteinte à la coutume de donner aux enfants des jouets et des friandises attribués à la générosité du saint. Dans certaines familles des villes, elle a fait place à la pratique de distribuer des objets suspendus aux branches du sapin de Noël qui est très répandue en Alsace et qui a pris une grande extension dans toute la France.

Cependant, dans les campagnes et presque partout dans les villes, la vieille coutume des cadeaux de la Saint-Nicolas se maintient toujours. Elle persiste même chez des Lorrains ayant, depuis longtemps, quitté le pays natal et établis dans d’autres provinces.

C’est peut-être parce que les traditions relatives à saint Nicolas sont de très longue date implantées en Lorraine.

Le saint qui, au IVe siècle, fut évêque de Myre, a été un des thaumaturges les plus célèbres du Moyen-Age. Dès le XIe siècle, une église consacrée à son nom fut, en Lorraine, un lieu de pèlerinage très fréquenté non seulement par des Lorrains, mais encore par des gens de tout le royaume de France. Et, en 1477, saint Nicolas devint le patron de la Lorraine après la bataille de Nancy, où le duc de Lorraine, René II, qui avait mis ses troupes sous la protection du saint, fut vainqueur de Charles le Téméraire, dont le cadavre fut retrouvé dans un étang gelé.

Le miracle de la résurrection, par saint Nicolas, des trois clergeons ou des trois enfants est celui dont la légende est la plus connue.

« Trois enfants qui s’en allaient glaner aux champs » ou, selon d’autres, « trois clercs qui allaient à l’école » furent attirés par un boucher, tués par lui et mis dans un saloir « comme on fait pour les pourceaux ». Saint Nicolas, entrant chez le boucher, demanda à souper et à coucher. Le boucher répondit qu’il n’avait rien à lui donner.

Saint Nicolas lui dit alors :
Donne-moi de mes trois clériaux
Que t’as découpés par morceaux
Que t’as salés dans un cuveau.

Le boucher s’enfuit. Saint Nicolas frappa le cuveau avec son étole et les enfants ressuscitèrent.

C’est en souvenir de ce prodige qu’il est devenu le patron des enfants et des écoliers.

Les représentations de saint Nicolas et des trois enfants dans le saloir ont été très nombreuses en Lorraine. On les trouve sur des bâtons de confrérie, sur des taques de cheminées, dans les images populaires d’Epinal et de Metz, des peintures sur verre, sans parler des statues, des sculptures dans les églises et des cires modelées et habillées qui sont une spécialité lorraine.

D’après le R. P. Cahier (Les caractéristiques des saints dans l’art populaire), la légende de la résurrection des trois petits garçons coupés en morceaux et mis dans le saloir daterait du XIIe siècle et serait d’origine iconologique.

Des images anciennes ont eu pour but de rappeler que, par son intercession, saint Nicolas a sauvé trois officiers romains condamnés à tort par le gouverneur et enfermés dans une tour où ils attendaient leur supplice. Afin de faire voir les officiers dans la tour, le sculpteur a représenté leurs têtes au-dessus des murailles de celle-ci et pour indiquer la puissance de saint Nicolas, il lui a donné une stature qui dépasse de beaucoup celle des officiers et même la hauteur de la tour où ils étaient en prison.

Lorsque les reliques du saint évêque de Myre furent apportées en Occident et que son culte s’y répandit, de pieuses gens, qui ignoraient sa vie, ne comprirent rien au symbolisme de cette reproduction et, pensant aux histoires d’ogres et d’ogresses, ils prirent la tour pour un baquet et les officiers romains pour des enfants. Une statue de saint Nicolas, sculptée en plein bois au XVe siècle, qui se trouve dans l’église de Lay-Saint-Christophe, à quelques kilomètres au nord de Nancy, montre bien par quelle transition on a pu passer d’une interprétation à une autre. D’un baquet qui est à côté des pieds du saint, sortent trois petits personnages dont les traits du corps et du visage ne sont pas ceux d’enfants, mais ceux d’hommes déjà faits.

Une autre légende, qui est représentée sur un sceau de la collégiale Saint-Nicolas d’Apremont, est celle de la dotation de trois jeunes filles.

Saint Nicolas, qui était d’une famille riche, distribua généreusement son bien. Un sien voisin avait trois filles… mais il était noble homme et si pauvre qu’elles étaient contraintes d’aller en péché. Quand Nicolas le sut, il eut horreur de cette félonie et jeta la nuit secrètement dans la maison d’icelui une masse d’or enveloppée dans un drapeau. Et quand l’homme se leva le matin, il trouva cette masse et rendit grâce à Dieu et maria son aînée fille. Saint Nicolas dota pareillement les deux autres à quelque temps d’intervalle. Lorsque, pour la troisième fois, il jeta une masse d’or dans la maison du père, celui s’éveilla au son du cheoir, suivit Nicolas qui s’enfuyait, en lui disant ainsi : « Sire, ne t’enfuis pas, si que je te voie ». Et lors courut plus hâtivement et connut que c’était Nicolas.

Cette légende a probablement donné naissance à la croyance que saint Nicolas aide les jeunes filles à se marier. En Lorraine, celles qui désirent trouver rapidement un mari se rendent à l’église de Saint-Nicolas de Port, à une douzaine de kilomètres au sud de Nancy, pour y prier et s’y promener. Il existait dans le pavé de cette église une dalle, la bonne pierre, sur laquelle il suffirait de monter pour être marié dans l’année. Mais, pour cela, il faut marcher sur elle sans la chercher spécialement. Elle est assez petite, mais reconnaissable à ce qu’elle est marquée d’une croix.

Saint Nicolas est ainsi devenu l’un des protecteurs des jeunes filles. Sur un reliquaire du XVIIIe siècle, il est représenté ayant à ses pieds un baquet d’où sortent trois fillettes vêtues seulement d’une chemise et de leur chevelure qui leur tombe sur le dos.

A s’en rapporter aux anciens inventaires, le trésor de l’église de Saint-Nicolas du Port a été très riche autrefois ; à présent, il ne comprend plus guère que quelques pièces ayant une réelle valeur artistique.

Mais il possède encore des objets auxquels la légende s’est attachée. Ce sont, avec les chaînes qui y étaient fixées, deux anneaux de fer. Ils auraient été portés dans son cachot, l’un à la cheville, l’autre au poignet par un chevalier lorrain, Cunon de Réchicourt, parti en croisade et tombé aux mains des infidèles.

Ce chevalier resta un « long temps » en Palestine, logé « en une étroite prison ». Ayant invoqué saint Nicolas, patron des prisonniers, la veille de sa fête avec plus d’ardeur que de coutume, il fut, en dormant, miraculeusement tiré hors de prison et transporté devant la porte de l’église de Saint-Nicolas de Port. Il se réveilla en entendant sonner les cloches et en voyant qu’il se faisait un grand concours de peuple devant l’église, comme c’était l’habitude quand il se produisait un miracle, ce qui était fréquent à cette époque.

Le carcan, la ceinture et les autres fers que portait Cunon de Réchicourt avaient aussi été conservés. Mais en 1789, ils ont été enlevés par les « brigands de Nancy » venus pour piller l’église.

Il est curieux que les traditions relatives à la fête de Saint-Nicolas se rencontrent sur des aires aussi séparées les unes des autres que la Lorraine, l’Artois, certaines régions de l’Allemagne du Sud, et la Hollande, pays où le protestantisme est la religion dominante, et que, partout, elles offrent de grandes ressemblances.

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