La princesse Mazurina

 

La princesse Mazurina dans Légendes de Lorraine corbeau025

 

D’après « L’austrasie » – 1837

 

La princesse Mazurina était jadis souveraine absolue d’Hiérapolis et de tous les lieux adjacents. De hautes destinées avaient été attachées à la naissance de cette infortunée ; les fées l’avaient comblée de leurs faveurs, mais elles lui avaient imposé trois fois sept années de virginité, et l’obligation de confier secrètement tous les jours ses chastes appâts aux eaux d’une fontaine qui jaillit dans les souterrains du château de Hellering.

Elle touchait à son vingt-et-unième printemps ; quelques jours encore et elle allait couronner les feux d’un prince digne d’elle par sa puissance et sa valeur. Tout à ses rêves de bonheur, elle se plongeait pour la dernière fois dans la source mystérieuse, quand son fiancé, poussé par une fatale curiosité, parut inopinément devant elle. Ses yeux ne firent qu’entrevoir la vierge qu’il adorait.

Transformée en un noir corbeau, elle disparut pour toujours de ses regards, et les cavernes de l’Hiéraple la reçurent sous les traits d’un énorme crapaud. C’est sous cette forme hideuse qu’elle se traîne toutes les nuits à l’ouverture de l’antre qui recèle ses immenses richesses et c’est sous celle d’un corbeau qu’il lui est permis de retourner tous les sept ans à la source cause de ses malheurs, de s’y baigner depuis minuit jusqu’à l’aurore, et d’y retrouver les brillants souvenirs de sa jeunesse.

Mais dès que le jour commence à poindre, une lueur, qui n’est visible que pour certains êtres privilégiés, éclaire rapidement le château de Hellering, et donne l’inflexible signal du départ ; alors elle reprend docilement son vol, plane un moment au-dessus des hauteurs de Hombourg et pour sept ans encore redevient un gros crapaud.

Cependant, le maléfice qui pèse sur cette infortunée n’est point éternel. Le fils d’un pâtre peut en rompre le charme !

Mais où trouver l’homme assez intrépide pour mettre à fin cette périlleuse entreprise ? Il doit, par une nuit sombre gravir les flancs du mont, chercher le gros crapaud, l’étreindre et lui donner trois baisers : le premier le rendra monstrueux, le second le métamorphosera en un épouvantable dragon et ce n’est qu’au troisième que Mazarina reprendra sa beauté, sa jeunesse, qu’elle redeviendra une brillante princesse, prête à livrer à son libérateur sa main et ses trésors.

Bien des audacieux ont déjà tenté sa conquête, mais tous ont reculé devant les regards étincelants de l’affreux dragon, et ont couru chercher un refuge dans l’oratoire de Sainte-Hélène, creusé dans une des parois du rocher, où réside ordinairemeut le gros crapaud.

 

 


Archive pour 6 mai, 2012

La voie romaine de Raon-lès-Leau

 

 

D’après « La Lorraine de l’Etrange »

 

Le col de Roule-Bacon se situe dans la région du Donon, au dessus du village de Raon-lès-leau, accolé à Raon-sur-Plaine.

La voie romaine de Raon-lès-Leau dans La Lorraine gallo-romaine Raon-les-Leau-voie-romaine-150x113Raon-les-Leau-voie-romaine-2-113x150 dans La Lorraine pittoresqueEn montant le col, on peut voir, un des plus beaux vestiges antiques de la région : la voie romaine. Cette voie, qui traversait les Vosges et reliait Metz à Strasbourg par le Donon, a été empruntée par les Gaulois, puis par les Romains et les Germains.

Les beaux dallages très bien conservés de cette voie dégagée sur environ 500 mètres, où l’on peut examiner les traces laissées par la circulation des chars, espacées de 1,33 mètre, mérite qu’on s’y arrête.

 

 

 

 

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