La légende du martin-pêcheur

 

 

D’après « Le folklore de la France. La faune et la flore » – Paul Sébillot

 

Une légende lorraine rattache à un épisode du déluge les belles colorations du martin-pêcheur.

Noé après avoir laché la colombe, charge l’oiseau bleu d’aller voir si la terre reparaissait. Lorsque celui-ci quitta l’arche le matin, il s’éleva un si grand vent, que pour ne pas être précipité dans l’onde, il prit son essor vers le ciel et arriva bientôt dans le bleu du firmament où il n’hésita pas à s’enfoncer : de gris qu’il était auparavant, son plumage se colora de bleu.

Parvenu à une grande hauteur, il vit le soleil qui se levait bien loin au-dessous de lui. Il dirigea son vol de ce côté pour le voir de plus près. Plus il s’en approchait, plus la chaleur devenait vive. Les plumes de son ventre commencèrent même à roussir et à prendre feu. Il se hâta de venir l’éteindre dans les eaux qui couvraient la terre.

La légende du martin-pêcheur dans Légendes de Lorraine Martin-pecheur-2-150x111Mais il eut beau regarder, l’arche avait disparu, parce que Noé l’avait démolie pour en faire une maison et des étables. L’oiseau se mit à appeler Noé, en poussant des cris aigus.

Aujourd’hui encore, on le voit cherchant le long des rives s’il ne retrouvera pas l’arche ou quelques-uns de ses débris. Il a conservé sur la partie supérieure de son corps le plumage bleu de ciel qu’il a acquis dans le firmament, et son ventre est encore tout roussi par suite de l’imprudence qu’il a commise de s’approcher du soleil.

 

 


Archive pour 21 janvier, 2012

La princesse métamorphosée en crapaud

 

La princesse métamorphosée en crapaud dans Légendes de Lorraine Crapaud-2-150x92

 

D’après « Revue des traditions populaires » – 1900

 

Il était une fois une riche princesse qui eut le malheur d’offenser une méchante fée. Celle-ci trouva moyen de bannir de la ville son ennemie, et de la changer en crapaud.

La jeune fille métamorphosée sera délivrée par un prince. Mais ce dernier devra être élevé dans un berceau, dont le bois proviendra d’un chêne, planté par l’enchanteresse, et il devra réussir à embrasser trois fois la malheureuse bête, qui, à chaque baiser, grandira d’une manière prodigieuse.

Et le prince n’est pas encore venu. La belle en détresse apparaît tous les sept ans, et l’on entend ses plaintes dans la nuit du 30 avril au 1er mai.

Ceci est raconté aux veillées du village de Morsbach, près de la montagne d’Hérapel.

 

 

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