Le centre international d’art verrier de Meisenthal (57)
Les somptueuses boules de Noël
Symbole de la décoration du traditionnel sapin de Noël, les boules en verre seraient originaires de Meisenthal.
La légende dit en effet qu’en 1858, la nature fut avare. La grande sécheresse priva la région de fruits, et à cette époque, on décorait l’arbre de Noël avec des pommes de pin, des noix, des pommes, des noisettes. Le sapin de Noël n’eut donc parure qui vaille. Un souffleur de verre inspiré tenta de compenser cette injustice en soufflant quelques boules en verre. Il déclencha à lui seul une tradition qui traversa les cultures… et les siècles…
Le centre international d’art verrier perpétue cette magnifique tradition. Alors pas d’hésitation !!!
Centre international d’art verrier
Place Robert Schumann
57960 MEISENTHAL
Le savoir-faire lorrain rayonne par-delà les frontières !!!
Vous pourrez découvrir l’histoire de la fabrication des boules de Noël argentées sur le site du centre d’art verrier. Je vous propose quant à moi de découvrir l’historique et les techniques des verreries de Goetzenbruck et de Meisenthal à l’époque de la fabrication de verres de montres exportés à travers le monde.
D’après un article paru dans le « Journal des Mines » – An XI
La verrerie de Goetzenbruck, située à un demi-myriamètre de la verrerie de Saint-Louis, a été établie en 1721. Elle n’était d’abord composée que de quatre maîtres verriers. Cette colonie industrieuse s’est étendue au point de former un village considérable où les travaux de l’usine répandent, par année, plus de quarante mille francs. La principale fabrication de la verrerie de Goetzenbruck, consiste en verres de montre ; il s’en exporte au moins deux cent mille douzaines par année, qui se répandent dans les quatre parties du monde.
La verrerie de Meysenthal a été établie en 1702. Cette usine a été partagée, ainsi que la précédente, entre un grand nombre de propriétaires par l’effet des successions, et les habitations se sont multipliées autour d’elle. On fabrique à Meysenthal de la gobleterie commune, des verres de montre et de pendule. Cette dernière fabrication s’y exécute par un procédé différent de celui des autres verreries du département.
A Munzthal et à Goetzenbruck, pour faire des verres de montre, on souffle d’abord des bouteilles sphériques. Ensuite, on divise chaque sphère en cinq segmens ou calottes , par le moyen d’un fer chaud, que l’on fait circuler autour d’un pareil verre , déjà fait et appliqué sur la sphère pour servir de modèle et de guide à l’instrument.
A Meysenthal, l’ouvrier fait des bouteilles en forme de champignon, et pour cela il souffle une bouteille ordinaire, qu’il oblige à s’affaisser un peu, par un coup de main donné adroitement au tube qui la soutient, pendant que le verre est encore rouge. Les bouteilles ayant cette forme, on les laisse refroidir graduellement, et on les présente, par la partie bombée, à l’ouverture circulaire d’un fer chaud. Dès que le cercle de la partie bombée a éprouvé le contact du fer chaud, l’ouvrier présente la bouteille à une plaque de fer froid, et à l’instant il se détache un verre de montre du même diamètre que l’ouverture du fer chaud : cette méthode est très expéditive. Un enfant peut travailler ainsi des deux mains, et dans une heure détacher plus de mille verres, soit de montre, soit de pendule, et de dimensions quelconques. Mais elle a l’inconvénient de dépenser beaucoup de verres qu’il faut refondre pour l’employer de nouveau. De là, une perte de temps et de combustible.