La faïence de Niderviller (57)

Plat à tarte faïence NidervillerBlason de NidervillerAssiette à dessert faïence Niderviller

 

La faïencerie de Niderviller est une des plus anciennes de Lorraine, la seule à avoir produit de la porcelaine, et une des rares à poursuivre son activité.

La faïence de Niderviller est encore diffusée à travers le monde. Les collections traditionnelles ou contemporaines sont en vente sur la boutique en ligne Terres d’Est.

Faïencerie de Niderviller
2 rue de la Faïencerie
57565 NIDERVILLER

Le savoir-faire lorrain rayonne par-delà les frontières !!!

Voici un petit historique de cette manufacture.

D’après la monographie imprimée « Histoire des manufactures françaises de porcelaine »
du comte Xavier-Roger-Marie de Chavagnac et du marquis Gaston-Antoine Grollier – Année 1906.

Le baron Jean-Louis de Beyerlé, conseiller du roi, directeur et trésorier particulier de la monnaie de Strasbourg, fonda dans sa seigneurie de Niderviller, en 1754, une manufacture de faïence. En 1765, il y installait la fabrication de la porcelaine, tirant son kaolin d’Allemagne comme l’avait fait Hannong à Strasbourg. Mais celui du Limousin était découvert peu après, et Beyerlé y acheta une carrière.

Tainturier (Recherches sur les anciennes manufactures de porcelaine et de faïence. Alsace et Lorraine, Strasbourg, 1868) nous dit : « Des mains de ce seigneur (de Beyerlé), l’usine passa en celles du comte de Custine qui la fit exploiter de 1780 à 1793 par Claude François Lanfrey, manufacturier des plus habiles ».

Lanfrey se préoccupa surtout, ajoute Tainturier, du perfectionnement et du développement de la production de la porcelaine. Il avait en 1789, cent cinquante ouvriers, et suivant le tableau de commerce, produisait alors « tout ce qu’on peut désirer en peinture et formes de tout genre, de la porcelaine, surtout des groupes et biscuits en très belle pâte ».

Est-ce bien en 1780 que Custine acheta la manufacture ? Nous n’en sommes pas absolument certains. Quoi qu’il en soit le général comte de Custine fit preuve de propriétaire en faisant marquer les pièces à son chiffre. Lorsqu’en 1793, il mourut sur l’échafaud (*), Lanfrey conserva la direction, et devint définitivement propriétaire, lors de l’adjudication qui eut lieu au profit de la nation et des créanciers du général, le 25 germinal an X.
(*) Adam Philibert, comte de Custine, général, né à Metz en 1740, se distingua dans les guerres de Sept ans et d’Amérique, fut nommé maréchal de camp en 1783, député de la noblesse aux États-généraux (1789), fut mis à la tête de l’armée du Rhin en 1792. Accusé de n’avoir pas accompli son devoir devant Mayence, il fut traduit devant la convention, condamné par le tribunal révolutionnaire et exécuté le 28 août 1793.

En 1810, nous trouvons le dépôt de Lanfrey à Paris, rue Grange-Batelière, n° 4. A la suite de l’exposition de 1819, nous lisons dans les Annales de l’industrie : « M. Lanfrey fabricant de porcelaine à Niderviller (Meurthe). Cette manufacture est la seule de ce genre dans ce département. Ses produits sont très estimés : on en exporte en Hollande et sur les bords du Rhin ».

En 1827, M. Dryander se rendit acquéreur de la fabrique et ses descendants sont encore, de nos jours, à la tête de cet établissement, mais seulement comme fabricants de faïence et de terre-de-pipe. 


Archive pour 10 novembre, 2011

La faïence de Niderviller (57)

Plat à tarte faïence NidervillerBlason de NidervillerAssiette à dessert faïence Niderviller

 

La faïencerie de Niderviller est une des plus anciennes de Lorraine, la seule à avoir produit de la porcelaine, et une des rares à poursuivre son activité.

La faïence de Niderviller est encore diffusée à travers le monde. Les collections traditionnelles ou contemporaines sont en vente sur la boutique en ligne Terres d’Est.

Faïencerie de Niderviller
2 rue de la Faïencerie
57565 NIDERVILLER

Le savoir-faire lorrain rayonne par-delà les frontières !!!

Voici un petit historique de cette manufacture.

D’après la monographie imprimée « Histoire des manufactures françaises de porcelaine »
du comte Xavier-Roger-Marie de Chavagnac et du marquis Gaston-Antoine Grollier – Année 1906.

Le baron Jean-Louis de Beyerlé, conseiller du roi, directeur et trésorier particulier de la monnaie de Strasbourg, fonda dans sa seigneurie de Niderviller, en 1754, une manufacture de faïence. En 1765, il y installait la fabrication de la porcelaine, tirant son kaolin d’Allemagne comme l’avait fait Hannong à Strasbourg. Mais celui du Limousin était découvert peu après, et Beyerlé y acheta une carrière.

Tainturier (Recherches sur les anciennes manufactures de porcelaine et de faïence. Alsace et Lorraine, Strasbourg, 1868) nous dit : « Des mains de ce seigneur (de Beyerlé), l’usine passa en celles du comte de Custine qui la fit exploiter de 1780 à 1793 par Claude François Lanfrey, manufacturier des plus habiles ».

Lanfrey se préoccupa surtout, ajoute Tainturier, du perfectionnement et du développement de la production de la porcelaine. Il avait en 1789, cent cinquante ouvriers, et suivant le tableau de commerce, produisait alors « tout ce qu’on peut désirer en peinture et formes de tout genre, de la porcelaine, surtout des groupes et biscuits en très belle pâte ».

Est-ce bien en 1780 que Custine acheta la manufacture ? Nous n’en sommes pas absolument certains. Quoi qu’il en soit le général comte de Custine fit preuve de propriétaire en faisant marquer les pièces à son chiffre. Lorsqu’en 1793, il mourut sur l’échafaud (*), Lanfrey conserva la direction, et devint définitivement propriétaire, lors de l’adjudication qui eut lieu au profit de la nation et des créanciers du général, le 25 germinal an X.
(*) Adam Philibert, comte de Custine, général, né à Metz en 1740, se distingua dans les guerres de Sept ans et d’Amérique, fut nommé maréchal de camp en 1783, député de la noblesse aux États-généraux (1789), fut mis à la tête de l’armée du Rhin en 1792. Accusé de n’avoir pas accompli son devoir devant Mayence, il fut traduit devant la convention, condamné par le tribunal révolutionnaire et exécuté le 28 août 1793.

En 1810, nous trouvons le dépôt de Lanfrey à Paris, rue Grange-Batelière, n° 4. A la suite de l’exposition de 1819, nous lisons dans les Annales de l’industrie : « M. Lanfrey fabricant de porcelaine à Niderviller (Meurthe). Cette manufacture est la seule de ce genre dans ce département. Ses produits sont très estimés : on en exporte en Hollande et sur les bords du Rhin ».

En 1827, M. Dryander se rendit acquéreur de la fabrique et ses descendants sont encore, de nos jours, à la tête de cet établissement, mais seulement comme fabricants de faïence et de terre-de-pipe. 

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