Le château de Luttange (57)

Blason LuttangeChâteau de Luttange

 

Ancien fief luxembourgeois, Luttange possède un château inscrit aux monuments historiques depuis 1979. Ce château a été sauvegardé et rehabilité par l’Association des Amis du Château de Luttange, qui oeuvre depuis près de 40 ans. Le château est la propriété de la commune.

Je vous propose de découvrir l’historique de cette demeure à travers ses différents seigneurs propriétaires.

D’après un article paru dans le « Bulletin de la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Moselle »
Année 1853

Le village de Luttange, situé sur un point très élevé, montre au loin les quatre tours de son ancien château et le clocher de son église. Placé aux confins du pays messin et du comté de Luxembourg dont il faisait partie, ce village est plusieurs fois mentionné dans les luttes dont le pays a été si souvent le théâtre au moyen-âge.

En 1325, dans les derniers jours d’avril, pendant la guerre du roi de Bohème contre la cité de Metz, ceux de Bertrange et de Luttange assaillent les Messins à leur passage, au retour d’une course dans le Luxembourg où ils avaient pris Hespérange. Quatre luxembourgeois furent tués dans cette affaire et trois autres emmenés prisonniers.

En 1366, les Messins vont arrêter, dans son château, Geoffroy de Luttange, qui pillait les passants sur les chemins, et ils le font décapiter devant la cathédrale.

Le 7 septembre 1638, pendant la guerre de Trente ans, le village est brûlé par la garnison française de Metz, en représailles de ce que le duc de Lorraine avait fait passer au fil de l’épée les habitants de Rambervillers et mis le feu à leur ville vers la fin du mois d’août de la même année.

C’est sans doute lors de cette dernière guerre qu’a été détruite la plus grande partie du château dont nous voyons encore les restes aujourd’hui. Il se compose d’une enceinte de bâtiments, disposés à peu près en rectangle, autour d’une cour intérieure. Ces constructions, défendues par un large fossé, sont flanquées à chaque angle d’une tour.

La tour Nord-Ouest mérite surtout de fixer l’attention. On y arrive par un pont de pierre jeté sur le fossé et qui a remplacé le pont-levis. Elle servait de poterne, ses épaisses murailles, les énormes gonds encore intacts de la porte, une voûte gothique qui semble remonter au XIVe siècle, donnent à cette partie du manoir un aspect tout à fait féodal. Malheureusement les constructions qui reliaient entre elles les quatre tours d’angle sont détruites et ont été remplacées au siècle dernier par des bâtiments modernes. Elles ont été élevées sur les anciennes fondations qu’on distingue encore parfaitement.

La tour d’entrée et la tour Nord-Est étaient réunies entre elles par une galerie souterraine dont la hauteur ne dépassait pas celle des fossés et qui est restée très visible. Les communications pouvaient ainsi se faire d’une tour à une autre, sans que les assiégés n’aient rien à craindre des assiégeants.

Luttange relevait des comtes de Luxembourg qui eux-mêmes rendaient hommage aux évêques de Metz, comme on le voit par plusieurs actes de reprises de 1284, de 1325 et de 1377. A partir du XVe siècle, il n’est plus question de l’évêché de Metz dans les actes de reprises.

Luttange a été le berceau d’une maison de chevalerie qui portait : d’argent à une aigle éployée d’azur sans bec ni membres.

Le premier seigneur de cette famille qui soit connu est Eustache de Luttange, qui signe en 1210 l’acte de donation du patronage de Kettenhoven faite par le comte d’Arlon à l’abbaye de Munster de Luxembourg. C’est aussi la première fois, à notre connaissance, que le nom de Luttange est mentionné dans les titres.

La famille de Luttange semble s’être éteinte vers le milieu du XVe siècle. On trouve parmi ses derniers rejetons : Jennette de Luttange, morte en août 1422, qui avait épousé Poince II le Gournaix, chevalier, maître-échevin en 1409, et Nicolas de Luttange, prieur des Célestins de Metz, qui vivait aussi à cette époque et qui a écrit une chronique de son couvent.

Elle comprenait trois parties :
- l° un traité des droits que l’empereur avait à Metz et une liste des maîtres-échevins
- 2° un journal de 1393 à 1439
- 3° un recueil d’anecdotes de différentes mains continué jusqu’en 1525.
Ce recueil est malheureusement perdu, mais les Bénédictins nous en ont conservé de nombreux fragments.

Au XVe siècle, la seigneurie de Luttange devient la propriété de la famille Perpignant. En 1424, Guillaume de Perpignant reprend de la duchesse de Gœrlitz, le village de Luttange comme fief mouvant du Luxembourg, ce relief étant fait tant en son nom, qu’au nom de sa mère et de Gérard son fils, en y comprenant tout ce que feue Agnès de Luttange, fille de Thielman et femme de Henri de Bereldange, avait possédé pendant sa vie.

La famille Perpignant semble, d’après cet acte,avoir eu des liens de parenté avec l’ancienne maison de Luttange, et comme à partir du XVe siècle, il nous a été permis de suivre sans interruption la filiation de tous les seigneurs de Luttange, cette terre aurait le rare privilège d’avoir été, depuis un temps immémorial, toujours transmise par héritage et sans l’intervention d’aucun acte de vente entre les différentes familles qui l’ont successivement possédée.

Guillaume Perpignant eut pour fils Gérard Perpignant, écuyer, seigneur de Luttange, maître-échevin en 1477. Ce dernier ne laissa de Georgette Roucel, fille de Nicolle Roucel, maître-échevin en 1446, qu’une fille Alixette Perpignant, dame de Luttange. Elle fut mariée le 24 novembre 1494, à 12 ans, à Jean de Gournay, écuyer, maître-échevin en 1484 et 1511, et n’en eut pas de postérité. A la mort d’Alixette Perpignant, ses grands biens, parmi lesquels se trouvait l’hôtel Perpignant, vis-à-vis Saint-Martin, furent recueillis par des héritiers collatéraux.

La seigneurie de Luttange échut en partage à un sieur Jehan Moné, Monet ou de Moné, qui, dans un acte de 1536 conservé aux archives du château de Cons-la-Grandville, est qualifié d’artiste de Sa Majesté Impériale Charles-Quint.

La parenté qui unissait ce Jehan Monet avec d’illustres familles messines, les Roucel, les Perpignant, les Gournaix, les Haiche, indique quelle pouvait être la considération attachée à cette charge d’artiste de Sa Majesté Impériale. Elle équivalait sans doute à la charge de valet de chambre, peintre ordinaire du roi.

On a conservé du reste, un échantillon du talent que ce seigneur pouvait avoir dans son art. La bibliothèque de Metz possède une copie d’un armorial qui est la propriété de M. le baron de Cressac, et où se trouvent relatés les quartiers de noblesse de l’ascendance de Jehan Monet.

Cet armorial est enrichi d’un grand nombre de blasons avec cimiers, supports et enluminures qui ont sans doute été dessinés par Jehan Monet lui-même et qui ne laissent rien à désirer au point de vue du goût artistique et des exigences de l’art héraldique. A la suite de cet armorial, qui contient les armoiries d’un grand nombre d’anciennes familles messines, se trouve une sorte de registre de l’état civil de la famille de Jehan Monet, écrit sans doute aussi par lui-même. Avant que les registres de l’état civil fussent tenus avec la régularité qui les caractérise aujourd’hui, un grand nombre de chefs de famille inscrivaient eux-mêmes, sur un livre religieusement tenu, les principaux événements qui se passaient autour d’eux. Tout le monde sait quelles paroles prophétiques l’aïeul du grand Bossuet écrivit sur son registre domestique le jour où naquit son petit-fils.

Jean Monet, marié le 25 août 1529 à Marie du Pont, eut neuf enfants. Les sept premiers naquirent à Malines et y furent baptisés. Le huitième naquit à Metz et le neuvième à Luttange.

Jehan Monet mourut en 1549. Les armes des Monet étaient : d’azur à la bande d’argent chargée d’une quinte-feuille accostée de deux coquilles de gueules.

Ce même Jean Moné ou Monet occupe aussi la tête d’un tableau généalogique des seigneurs de Luttange, dont M. Maxime de Lavernette possède une copie très exacte et qui a été dressé pour Guillaume-Ambroise de Cabanes, écuyer, seigneur de Luttange, Winsberg, etc., et Marcel-Herman de Cabanes, son frère, mort en 1689.

Jehan de Moné, qualifié dans cette généalogie, chevalier, seigneur de Luttange, Winsberg, Metzeresch, mort en 1549, eut de Marie du Pont entre autres enfants : Jean de Monet, chevalier, seigneur de Luttange. Ce dernier, mort en 1590, eut de Barbe de Huémont, une fille, Barbe de Monet Luttange, mariée à très noble Josais de Cabanes, seigneur de Luttange, Winsberg, Metzeresch, mort en 1628.

Depuis cette époque, la terre de Luttange n’a cessé d’appartenir à la famille de Cabanes et elle est encore aujourd’hui la propriété de Mme de La Vernette, petite-fille de Charles-Guillaume de Cabanes, chevalier, capitaine-commandant au régiment de Royal-Deux-Ponts, dernier seigneur de Luttange.

Il paraît qu’au XVIIe siècle et peut-être auparavant, la seigneurie était divisée entre plusieurs propriétaires. Jean Nicolas Maler, contrôleur, clerc-juré, munitionnaire du roi d’Espagne à Thionville, anobli le 10 août 1619 par l’archiduc Albert et l’infante d’Espagne, Claire Eugénie, était seigneur de Marange, Luttange et Mondelange en partie.

Sa fille Anne Maler épousa, le 12 septembre 1622, Jean Dattel, écuyer, conseiller d’Etat de Son Altesse. Il paraît d’ailleurs que les différents seigneurs de Luttange vécurent toujours dans la plus parfaite harmonie et cherchèrent à réunir leurs biens par des alliances. Lucie Dattel, fille de Jean-François baron Dattel de Luttange, mort le 10 août 1725, épousa Marcel de Cabanès, seigneur de Luttange. Il résulte même d’un acte de foi et hommage du 4 juillet 1681, qu’une partie du château, les prisons, le pont, l’entrée, la porterie, la fausse braye, etc., étaient possédés en commun par les seigneurs de Luttange.

Ce qu’il y a de certain, c’est que c’est la famille d’Attel qui habitait avant 1789, l’antique château de Luttange. On voit encore ses armoiries peintes sur une des cheminées : d’azur à trois tours d’argent maçonnées de gueules, et pour cimier une tour de l’écu entre deux pennes.


Archive pour 15 juillet, 2011

Le château de Luttange (57)

Blason LuttangeChâteau de Luttange

 

Ancien fief luxembourgeois, Luttange possède un château inscrit aux monuments historiques depuis 1979. Ce château a été sauvegardé et rehabilité par l’Association des Amis du Château de Luttange, qui oeuvre depuis près de 40 ans. Le château est la propriété de la commune.

Je vous propose de découvrir l’historique de cette demeure à travers ses différents seigneurs propriétaires.

D’après un article paru dans le « Bulletin de la Société d’Archéologie et d’Histoire de la Moselle »
Année 1853

Le village de Luttange, situé sur un point très élevé, montre au loin les quatre tours de son ancien château et le clocher de son église. Placé aux confins du pays messin et du comté de Luxembourg dont il faisait partie, ce village est plusieurs fois mentionné dans les luttes dont le pays a été si souvent le théâtre au moyen-âge.

En 1325, dans les derniers jours d’avril, pendant la guerre du roi de Bohème contre la cité de Metz, ceux de Bertrange et de Luttange assaillent les Messins à leur passage, au retour d’une course dans le Luxembourg où ils avaient pris Hespérange. Quatre luxembourgeois furent tués dans cette affaire et trois autres emmenés prisonniers.

En 1366, les Messins vont arrêter, dans son château, Geoffroy de Luttange, qui pillait les passants sur les chemins, et ils le font décapiter devant la cathédrale.

Le 7 septembre 1638, pendant la guerre de Trente ans, le village est brûlé par la garnison française de Metz, en représailles de ce que le duc de Lorraine avait fait passer au fil de l’épée les habitants de Rambervillers et mis le feu à leur ville vers la fin du mois d’août de la même année.

C’est sans doute lors de cette dernière guerre qu’a été détruite la plus grande partie du château dont nous voyons encore les restes aujourd’hui. Il se compose d’une enceinte de bâtiments, disposés à peu près en rectangle, autour d’une cour intérieure. Ces constructions, défendues par un large fossé, sont flanquées à chaque angle d’une tour.

La tour Nord-Ouest mérite surtout de fixer l’attention. On y arrive par un pont de pierre jeté sur le fossé et qui a remplacé le pont-levis. Elle servait de poterne, ses épaisses murailles, les énormes gonds encore intacts de la porte, une voûte gothique qui semble remonter au XIVe siècle, donnent à cette partie du manoir un aspect tout à fait féodal. Malheureusement les constructions qui reliaient entre elles les quatre tours d’angle sont détruites et ont été remplacées au siècle dernier par des bâtiments modernes. Elles ont été élevées sur les anciennes fondations qu’on distingue encore parfaitement.

La tour d’entrée et la tour Nord-Est étaient réunies entre elles par une galerie souterraine dont la hauteur ne dépassait pas celle des fossés et qui est restée très visible. Les communications pouvaient ainsi se faire d’une tour à une autre, sans que les assiégés n’aient rien à craindre des assiégeants.

Luttange relevait des comtes de Luxembourg qui eux-mêmes rendaient hommage aux évêques de Metz, comme on le voit par plusieurs actes de reprises de 1284, de 1325 et de 1377. A partir du XVe siècle, il n’est plus question de l’évêché de Metz dans les actes de reprises.

Luttange a été le berceau d’une maison de chevalerie qui portait : d’argent à une aigle éployée d’azur sans bec ni membres.

Le premier seigneur de cette famille qui soit connu est Eustache de Luttange, qui signe en 1210 l’acte de donation du patronage de Kettenhoven faite par le comte d’Arlon à l’abbaye de Munster de Luxembourg. C’est aussi la première fois, à notre connaissance, que le nom de Luttange est mentionné dans les titres.

La famille de Luttange semble s’être éteinte vers le milieu du XVe siècle. On trouve parmi ses derniers rejetons : Jennette de Luttange, morte en août 1422, qui avait épousé Poince II le Gournaix, chevalier, maître-échevin en 1409, et Nicolas de Luttange, prieur des Célestins de Metz, qui vivait aussi à cette époque et qui a écrit une chronique de son couvent.

Elle comprenait trois parties :
- l° un traité des droits que l’empereur avait à Metz et une liste des maîtres-échevins
- 2° un journal de 1393 à 1439
- 3° un recueil d’anecdotes de différentes mains continué jusqu’en 1525.
Ce recueil est malheureusement perdu, mais les Bénédictins nous en ont conservé de nombreux fragments.

Au XVe siècle, la seigneurie de Luttange devient la propriété de la famille Perpignant. En 1424, Guillaume de Perpignant reprend de la duchesse de Gœrlitz, le village de Luttange comme fief mouvant du Luxembourg, ce relief étant fait tant en son nom, qu’au nom de sa mère et de Gérard son fils, en y comprenant tout ce que feue Agnès de Luttange, fille de Thielman et femme de Henri de Bereldange, avait possédé pendant sa vie.

La famille Perpignant semble, d’après cet acte,avoir eu des liens de parenté avec l’ancienne maison de Luttange, et comme à partir du XVe siècle, il nous a été permis de suivre sans interruption la filiation de tous les seigneurs de Luttange, cette terre aurait le rare privilège d’avoir été, depuis un temps immémorial, toujours transmise par héritage et sans l’intervention d’aucun acte de vente entre les différentes familles qui l’ont successivement possédée.

Guillaume Perpignant eut pour fils Gérard Perpignant, écuyer, seigneur de Luttange, maître-échevin en 1477. Ce dernier ne laissa de Georgette Roucel, fille de Nicolle Roucel, maître-échevin en 1446, qu’une fille Alixette Perpignant, dame de Luttange. Elle fut mariée le 24 novembre 1494, à 12 ans, à Jean de Gournay, écuyer, maître-échevin en 1484 et 1511, et n’en eut pas de postérité. A la mort d’Alixette Perpignant, ses grands biens, parmi lesquels se trouvait l’hôtel Perpignant, vis-à-vis Saint-Martin, furent recueillis par des héritiers collatéraux.

La seigneurie de Luttange échut en partage à un sieur Jehan Moné, Monet ou de Moné, qui, dans un acte de 1536 conservé aux archives du château de Cons-la-Grandville, est qualifié d’artiste de Sa Majesté Impériale Charles-Quint.

La parenté qui unissait ce Jehan Monet avec d’illustres familles messines, les Roucel, les Perpignant, les Gournaix, les Haiche, indique quelle pouvait être la considération attachée à cette charge d’artiste de Sa Majesté Impériale. Elle équivalait sans doute à la charge de valet de chambre, peintre ordinaire du roi.

On a conservé du reste, un échantillon du talent que ce seigneur pouvait avoir dans son art. La bibliothèque de Metz possède une copie d’un armorial qui est la propriété de M. le baron de Cressac, et où se trouvent relatés les quartiers de noblesse de l’ascendance de Jehan Monet.

Cet armorial est enrichi d’un grand nombre de blasons avec cimiers, supports et enluminures qui ont sans doute été dessinés par Jehan Monet lui-même et qui ne laissent rien à désirer au point de vue du goût artistique et des exigences de l’art héraldique. A la suite de cet armorial, qui contient les armoiries d’un grand nombre d’anciennes familles messines, se trouve une sorte de registre de l’état civil de la famille de Jehan Monet, écrit sans doute aussi par lui-même. Avant que les registres de l’état civil fussent tenus avec la régularité qui les caractérise aujourd’hui, un grand nombre de chefs de famille inscrivaient eux-mêmes, sur un livre religieusement tenu, les principaux événements qui se passaient autour d’eux. Tout le monde sait quelles paroles prophétiques l’aïeul du grand Bossuet écrivit sur son registre domestique le jour où naquit son petit-fils.

Jean Monet, marié le 25 août 1529 à Marie du Pont, eut neuf enfants. Les sept premiers naquirent à Malines et y furent baptisés. Le huitième naquit à Metz et le neuvième à Luttange.

Jehan Monet mourut en 1549. Les armes des Monet étaient : d’azur à la bande d’argent chargée d’une quinte-feuille accostée de deux coquilles de gueules.

Ce même Jean Moné ou Monet occupe aussi la tête d’un tableau généalogique des seigneurs de Luttange, dont M. Maxime de Lavernette possède une copie très exacte et qui a été dressé pour Guillaume-Ambroise de Cabanes, écuyer, seigneur de Luttange, Winsberg, etc., et Marcel-Herman de Cabanes, son frère, mort en 1689.

Jehan de Moné, qualifié dans cette généalogie, chevalier, seigneur de Luttange, Winsberg, Metzeresch, mort en 1549, eut de Marie du Pont entre autres enfants : Jean de Monet, chevalier, seigneur de Luttange. Ce dernier, mort en 1590, eut de Barbe de Huémont, une fille, Barbe de Monet Luttange, mariée à très noble Josais de Cabanes, seigneur de Luttange, Winsberg, Metzeresch, mort en 1628.

Depuis cette époque, la terre de Luttange n’a cessé d’appartenir à la famille de Cabanes et elle est encore aujourd’hui la propriété de Mme de La Vernette, petite-fille de Charles-Guillaume de Cabanes, chevalier, capitaine-commandant au régiment de Royal-Deux-Ponts, dernier seigneur de Luttange.

Il paraît qu’au XVIIe siècle et peut-être auparavant, la seigneurie était divisée entre plusieurs propriétaires. Jean Nicolas Maler, contrôleur, clerc-juré, munitionnaire du roi d’Espagne à Thionville, anobli le 10 août 1619 par l’archiduc Albert et l’infante d’Espagne, Claire Eugénie, était seigneur de Marange, Luttange et Mondelange en partie.

Sa fille Anne Maler épousa, le 12 septembre 1622, Jean Dattel, écuyer, conseiller d’Etat de Son Altesse. Il paraît d’ailleurs que les différents seigneurs de Luttange vécurent toujours dans la plus parfaite harmonie et cherchèrent à réunir leurs biens par des alliances. Lucie Dattel, fille de Jean-François baron Dattel de Luttange, mort le 10 août 1725, épousa Marcel de Cabanès, seigneur de Luttange. Il résulte même d’un acte de foi et hommage du 4 juillet 1681, qu’une partie du château, les prisons, le pont, l’entrée, la porterie, la fausse braye, etc., étaient possédés en commun par les seigneurs de Luttange.

Ce qu’il y a de certain, c’est que c’est la famille d’Attel qui habitait avant 1789, l’antique château de Luttange. On voit encore ses armoiries peintes sur une des cheminées : d’azur à trois tours d’argent maçonnées de gueules, et pour cimier une tour de l’écu entre deux pennes.

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