Les ruines du prieuré et du château de Châtel-Saint-Germain (57)

Blason Châtel saint GermainRuines Châtel saint GermainRuines Châtel saint GermainRuines Châtel saint Germain

 

Le village de Châtel-Saint-Germain, situé à quelques kilomètres de Metz, est dominé par le mont saint Germain, et c’est sur ce promontoire que l’on peut admirer les ruines du château et du prieuré.

Je vous propose une description des ruines au XIXe siècle, l’histoire du château et du prieuré fera l’objet d’un second article.

Les photos des ruines sont publiées avec l’aimable autorisation de Laurent.

D’après un article paru dans les « Mémoires de la société d’archéologie et d’histoire de la Moselle »
Année 1867

Châtel-Saint-Germain, ou Châté comme on dit au pays messin, un des villages les plus connus et les plus visités des environs, grâce à sa merveilleuse situation à l’entrée de la vallée de Montvaux, grâce à ses eaux limpides et abondantes, grâce aux bois pleins de fraîcheur qui l’entourent, est situé à 7 kilomètres de Metz, dans la direction du nord-ouest. Il fait partie du canton de Gorze. Sa population s’élève à mille âmes environ.

Les monuments ou fragments antiques que renferment ses rues, se réduisent à peu de chose. La chose la plus saillante, qui soit de nature à y attirer l’attention, consiste dans de grosses sphères de pierre de 40 à 60 centimètres de diamètre, dont on voit un certain nombre devant des maisons où elles servent de siège au repos des habitants.

Ces boulets, dont on a retrouvé plusieurs centaines dans les ruines du château, n’étaient pas destinés à être lancés au moyen de bouches à feu, à l’invention desquelles ils étaient du reste antérieurs. Ils étaient faits pour être roulés du haut de la colline sur les ennemis qui auraient gravi ses flancs escarpés et dénudés, et il ne pouvait guère y avoir, en présence de la disposition des lieux, d’arme plus redoutable pour arrêter l’élan d’un assaut, que ces lourdes masses rebondissant avec une vitesse décuplée par la hauteur de la chute et capables, dans ces bonds, d’emporter des files entières. Le plus grand nombre des 320 boulets trouvés, il y a peu d’années, ont déjà été brisés et utilisés comme moellons. Ils se feront bientôt rares.

Son église ne rachète par nulle qualité de détail, la pauvreté de la conception architecturale à laquelle elle a dû naissance. Une magnifique maison d’école, tout récemment élevée, est à tous les titres, au point de vue de l’art des constructions, le plus bel ornement du village.

Mais si on lève les yeux devant soi, en suivant la longue rue qui le traverse, on voit sur le sommet d’une côte escarpée, véritable promontoire jeté dans la vallée, un vieux pan de mur qui découpe sur le ciel son profil irrégulier et bizarre, et vers lequel un petit chemin en lacet, étroit et rocailleux, permet de se diriger au prix d’une ascension pénible.

Ce chemin, si difficile qu’il soit, a vu souvent les amateurs de nos antiquités locales le gravir avec résolution, dans le but d’aller donner un regard de curiosité ou une heure de méditation aux ruines importantes, vers lesquelles il serpente. Au prix d’un quart d’heure de marche fatigante, on parvient à hauteur du sommet, et disons alors quel aspect présente le long et étroit plateau sur lequel sont accumulées, de toutes parts, les décombres, les excavations et les traces de murailles et de tours, restes informes d’un prieuré de Bénédictins et d’un château-fort, intéressantes antiquités dont nous avons à nous entretenir.

Après avoir dépassé deux rochers escarpés, d’un aspect pittoresque, séparés par une coupure étroite, on arrive à une petite plate-forme, de 30m de longueur sur 15m de large, entourée de murs en ruines et recouvrant des souterrains obstrués. L’an dernier, un affaissement qui s’est produit dans le sol a permis de pénétrer, à 12 ou 15m de distance, dans un caveau à la voûte surbaissée. Le trou ouvert par cet affaissement, qui laisse encore voir aujourd’hui la structure d’une maçonnerie régulière de près de 50cm d’épaisseur, ne tardera pas à être comblé par les pierres qu’y jettent, pour s’en débarrasser, ceux qui cultivent ce sol rocailleux.

Au-delà de cette plate-forme, sont les ruines d’une église, formée d’une tour carrée de 6m de côté, dont une face est encore en partie debout et montre d’une manière distincte les formes et quelques détails de sa construction, d’une nef de 12m de largeur sur l4 de long, et d’une abside hémicirculaire, de 6m de profondeur.

Le hasard nous a fait retrouver, dans les ruines qui couvrent le sol, la clé de voûte du chœur. Elle se compose simplement de trois arcs, dont un perpendiculaire aux deux autres. Le profil est formé d’un boudin relevé en listel à sa partie antérieure. Le chœur ne comprenait donc que deux calottes de voûte et devait être éclairé par deux fenêtres situées symétriquement à droite et à gauche de l’axe. Cette indication permet de relever aisément, dans la pensée, le monument dont il s’agit, construit conformément aux données architecturales du douzième siècle et dans des conditions de simplicité marquées. A côté de l’église, et à sa gauche, est un petit espace bien nivelé et cultivé, de 7m de large, soutenu par un mur, et dans lequel il est facile de reconnaître l’emplacement du cimetière.

A quelque distance de là, on a découvert une espèce de caveau rempli d’ossements, qui servait, sans doute, de lieu de dépôt aux débris humains remis au jour lors des inhumations.

Immédiatement en arrière de la chapelle, et sur l’alignement de ses murs, on trouve des débris de muraille accumulés dont il est encore possible, malgré l’exubérante végétation des buissons qui les recouvrent, de reconstituer le plan.

Ce plan est formé par des murs à angles droits, de 27m de longueur sur 12 de large, coupés par deux murs de refend perpendiculaires au grand axe. Les traces d’une citerne sont encore, en cet endroit, aisément reconnaissables. Là s’élevait le prieuré. A droite de ce bâtiment, est un espace découvert et d’une culture facile, où s’étendait sans doute le jardin des religieux. Des masses de décombres, d’une figuration difficile à rétablir, se remarquent au-delà sur la droite. Là probablement, se trouvaient des défenses extérieures du château, dont les imposantes constructions couvraient, un peu en arrière, toute la surface supérieure de la montagne et englobaient nécessairement le prieuré, qui occupait le saillant.

En arrière de l’habitation des religieux, se rencontre une ligne de décombres qui coupe transversalement le plateau sur une longueur de 90m et une largeur de 8 à 10m, avec plusieurs saillies dirigées en avant. Vers l’extrémité droite, une dépression dans le sol indique la place d’une cave qui a été ouverte depuis longtemps et qui se prolonge, dit-on, selon tout un système de souterrains inexplorés.

A droite et à gauche de cette masse de pierres, deux fortes murailles, de 2 à 3m d’épaisseur, se prolongeaient en suivant la ligne de pente, pour former la clôture du château. Des inégalités, formées de décombres absolument méconnaissables, des excavations plus ou moins profondes indiquent l’emplacement des diverses constructions qui constituaient les éléments du château. Diverses parties planes et d’une culture facile montrent très nettement les points sur lesquels le sol était resté nu. Deux lignes perpendiculaires à l’axe, distantes de 12m à peu près, dont la plus rapprochée est à 50m environ de la première ligne dont nous avons parlé, permettent de constater l’existence d’une enceinte intérieure formant réduit. Là, selon toute apparence, devaient s’élever le donjon et les principales constructions de la forteresse.

La forme tourmentée des amas de décombres en ce point, autorise à penser qu’il y avait là plusieurs tours combinant leur action sur des cours basses communiquant par des poternes successives. C’est dans cet espace, que devait s’ouvrir une porte donnant accès à un des chemins aboutissant au château, chemin encore reconnaissable sur le flanc droit de la colline et vers l’entrée duquel étaient, selon l’usage, accumulées de nombreuses précautions défensives, dont on retrouve des traces informes.

La partie la plus avancée du château, où s’ouvraient trois cours encore distinctes, dans l’une desquelles s’élevait une tour de 12m de diamètre, couvre une surface de 60m de profondeur sur 110 de largeur environ. Elle se terminait par une longue ligne de bâtiments, de 65m de façade, flanquée à ses deux extrémités : à gauche par une tour carrée de 5m de côté ayant vue et sans doute issue sur une fausse-braie, revêtue jusqu’à la ligne de défense intérieure dont nous avons parlé, et à droite par une sorte de bastionnet carré, de 10m de côté, formant saillie sur la ligne et se reliant avec d’autres défenses extérieures jusque dans le voisinage de la porte d’entrée.

Enfin, en avant de cette partie, est une esplanade formant glacis, de 30m de profondeur sur 60m de large, fermée par une épaisse muraille flanquée à ses extrémités de deux tours, de 10m de diamètre, dont une, celle de gauche, a perdu son revêtement extérieur et conservé sa forme intérieure, tandis que celle de droite montre encore intacte sa construction formée de beaux blocs réguliers de pierre, de 30cm sur 60, d’une très belle exécution.

Le plan de ces ruines, difficilement reconnaissables dans beaucoup de leurs parties, occupe en somme un espace de près de 200m de long sur une largeur moyenne de 80, et l’espace compris dans le prieuré et qui, certainement, formait une dépendance de la forteresse, peut être figuré approximativement par un triangle de 80m de base sur l00 de hauteur. Ce qui donne une surface totale de plus de deux hectares, en grande partie couverte de constructions.

Il va sans dire, que l’on ne peut se faire une idée, par les débris qui jonchent le sol, de l’importance des matériaux employés pour la construction du château. Là, comme partout, les ruines ont été transformées en carrières, utilisées par les générations successives des habitants du pays, et les pierres de taille, comme les moellons d’échantillon, qui élevaient sur le sommet leurs assises régulières disposées avec un art et un soin, dont il reste le spécimen unique que nous venons de signaler, sont descendues par la suite des temps dans la vallée. Elles y ont servi à former des constructions modestes, où se sont écoulées des existences honnêtes et laborieuses, trop souvent encore troublées par des fléaux que n’avaient provoquées ni l’ambition ni l’injustice de ceux qui en étaient les victimes.


Archive pour 7 juillet, 2011

Les ruines du prieuré et du château de Châtel-Saint-Germain (57)

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Le village de Châtel-Saint-Germain, situé à quelques kilomètres de Metz, est dominé par le mont saint Germain, et c’est sur ce promontoire que l’on peut admirer les ruines du château et du prieuré.

Je vous propose une description des ruines au XIXe siècle, l’histoire du château et du prieuré fera l’objet d’un second article.

Les photos des ruines sont publiées avec l’aimable autorisation de Laurent.

D’après un article paru dans les « Mémoires de la société d’archéologie et d’histoire de la Moselle »
Année 1867

Châtel-Saint-Germain, ou Châté comme on dit au pays messin, un des villages les plus connus et les plus visités des environs, grâce à sa merveilleuse situation à l’entrée de la vallée de Montvaux, grâce à ses eaux limpides et abondantes, grâce aux bois pleins de fraîcheur qui l’entourent, est situé à 7 kilomètres de Metz, dans la direction du nord-ouest. Il fait partie du canton de Gorze. Sa population s’élève à mille âmes environ.

Les monuments ou fragments antiques que renferment ses rues, se réduisent à peu de chose. La chose la plus saillante, qui soit de nature à y attirer l’attention, consiste dans de grosses sphères de pierre de 40 à 60 centimètres de diamètre, dont on voit un certain nombre devant des maisons où elles servent de siège au repos des habitants.

Ces boulets, dont on a retrouvé plusieurs centaines dans les ruines du château, n’étaient pas destinés à être lancés au moyen de bouches à feu, à l’invention desquelles ils étaient du reste antérieurs. Ils étaient faits pour être roulés du haut de la colline sur les ennemis qui auraient gravi ses flancs escarpés et dénudés, et il ne pouvait guère y avoir, en présence de la disposition des lieux, d’arme plus redoutable pour arrêter l’élan d’un assaut, que ces lourdes masses rebondissant avec une vitesse décuplée par la hauteur de la chute et capables, dans ces bonds, d’emporter des files entières. Le plus grand nombre des 320 boulets trouvés, il y a peu d’années, ont déjà été brisés et utilisés comme moellons. Ils se feront bientôt rares.

Son église ne rachète par nulle qualité de détail, la pauvreté de la conception architecturale à laquelle elle a dû naissance. Une magnifique maison d’école, tout récemment élevée, est à tous les titres, au point de vue de l’art des constructions, le plus bel ornement du village.

Mais si on lève les yeux devant soi, en suivant la longue rue qui le traverse, on voit sur le sommet d’une côte escarpée, véritable promontoire jeté dans la vallée, un vieux pan de mur qui découpe sur le ciel son profil irrégulier et bizarre, et vers lequel un petit chemin en lacet, étroit et rocailleux, permet de se diriger au prix d’une ascension pénible.

Ce chemin, si difficile qu’il soit, a vu souvent les amateurs de nos antiquités locales le gravir avec résolution, dans le but d’aller donner un regard de curiosité ou une heure de méditation aux ruines importantes, vers lesquelles il serpente. Au prix d’un quart d’heure de marche fatigante, on parvient à hauteur du sommet, et disons alors quel aspect présente le long et étroit plateau sur lequel sont accumulées, de toutes parts, les décombres, les excavations et les traces de murailles et de tours, restes informes d’un prieuré de Bénédictins et d’un château-fort, intéressantes antiquités dont nous avons à nous entretenir.

Après avoir dépassé deux rochers escarpés, d’un aspect pittoresque, séparés par une coupure étroite, on arrive à une petite plate-forme, de 30m de longueur sur 15m de large, entourée de murs en ruines et recouvrant des souterrains obstrués. L’an dernier, un affaissement qui s’est produit dans le sol a permis de pénétrer, à 12 ou 15m de distance, dans un caveau à la voûte surbaissée. Le trou ouvert par cet affaissement, qui laisse encore voir aujourd’hui la structure d’une maçonnerie régulière de près de 50cm d’épaisseur, ne tardera pas à être comblé par les pierres qu’y jettent, pour s’en débarrasser, ceux qui cultivent ce sol rocailleux.

Au-delà de cette plate-forme, sont les ruines d’une église, formée d’une tour carrée de 6m de côté, dont une face est encore en partie debout et montre d’une manière distincte les formes et quelques détails de sa construction, d’une nef de 12m de largeur sur l4 de long, et d’une abside hémicirculaire, de 6m de profondeur.

Le hasard nous a fait retrouver, dans les ruines qui couvrent le sol, la clé de voûte du chœur. Elle se compose simplement de trois arcs, dont un perpendiculaire aux deux autres. Le profil est formé d’un boudin relevé en listel à sa partie antérieure. Le chœur ne comprenait donc que deux calottes de voûte et devait être éclairé par deux fenêtres situées symétriquement à droite et à gauche de l’axe. Cette indication permet de relever aisément, dans la pensée, le monument dont il s’agit, construit conformément aux données architecturales du douzième siècle et dans des conditions de simplicité marquées. A côté de l’église, et à sa gauche, est un petit espace bien nivelé et cultivé, de 7m de large, soutenu par un mur, et dans lequel il est facile de reconnaître l’emplacement du cimetière.

A quelque distance de là, on a découvert une espèce de caveau rempli d’ossements, qui servait, sans doute, de lieu de dépôt aux débris humains remis au jour lors des inhumations.

Immédiatement en arrière de la chapelle, et sur l’alignement de ses murs, on trouve des débris de muraille accumulés dont il est encore possible, malgré l’exubérante végétation des buissons qui les recouvrent, de reconstituer le plan.

Ce plan est formé par des murs à angles droits, de 27m de longueur sur 12 de large, coupés par deux murs de refend perpendiculaires au grand axe. Les traces d’une citerne sont encore, en cet endroit, aisément reconnaissables. Là s’élevait le prieuré. A droite de ce bâtiment, est un espace découvert et d’une culture facile, où s’étendait sans doute le jardin des religieux. Des masses de décombres, d’une figuration difficile à rétablir, se remarquent au-delà sur la droite. Là probablement, se trouvaient des défenses extérieures du château, dont les imposantes constructions couvraient, un peu en arrière, toute la surface supérieure de la montagne et englobaient nécessairement le prieuré, qui occupait le saillant.

En arrière de l’habitation des religieux, se rencontre une ligne de décombres qui coupe transversalement le plateau sur une longueur de 90m et une largeur de 8 à 10m, avec plusieurs saillies dirigées en avant. Vers l’extrémité droite, une dépression dans le sol indique la place d’une cave qui a été ouverte depuis longtemps et qui se prolonge, dit-on, selon tout un système de souterrains inexplorés.

A droite et à gauche de cette masse de pierres, deux fortes murailles, de 2 à 3m d’épaisseur, se prolongeaient en suivant la ligne de pente, pour former la clôture du château. Des inégalités, formées de décombres absolument méconnaissables, des excavations plus ou moins profondes indiquent l’emplacement des diverses constructions qui constituaient les éléments du château. Diverses parties planes et d’une culture facile montrent très nettement les points sur lesquels le sol était resté nu. Deux lignes perpendiculaires à l’axe, distantes de 12m à peu près, dont la plus rapprochée est à 50m environ de la première ligne dont nous avons parlé, permettent de constater l’existence d’une enceinte intérieure formant réduit. Là, selon toute apparence, devaient s’élever le donjon et les principales constructions de la forteresse.

La forme tourmentée des amas de décombres en ce point, autorise à penser qu’il y avait là plusieurs tours combinant leur action sur des cours basses communiquant par des poternes successives. C’est dans cet espace, que devait s’ouvrir une porte donnant accès à un des chemins aboutissant au château, chemin encore reconnaissable sur le flanc droit de la colline et vers l’entrée duquel étaient, selon l’usage, accumulées de nombreuses précautions défensives, dont on retrouve des traces informes.

La partie la plus avancée du château, où s’ouvraient trois cours encore distinctes, dans l’une desquelles s’élevait une tour de 12m de diamètre, couvre une surface de 60m de profondeur sur 110 de largeur environ. Elle se terminait par une longue ligne de bâtiments, de 65m de façade, flanquée à ses deux extrémités : à gauche par une tour carrée de 5m de côté ayant vue et sans doute issue sur une fausse-braie, revêtue jusqu’à la ligne de défense intérieure dont nous avons parlé, et à droite par une sorte de bastionnet carré, de 10m de côté, formant saillie sur la ligne et se reliant avec d’autres défenses extérieures jusque dans le voisinage de la porte d’entrée.

Enfin, en avant de cette partie, est une esplanade formant glacis, de 30m de profondeur sur 60m de large, fermée par une épaisse muraille flanquée à ses extrémités de deux tours, de 10m de diamètre, dont une, celle de gauche, a perdu son revêtement extérieur et conservé sa forme intérieure, tandis que celle de droite montre encore intacte sa construction formée de beaux blocs réguliers de pierre, de 30cm sur 60, d’une très belle exécution.

Le plan de ces ruines, difficilement reconnaissables dans beaucoup de leurs parties, occupe en somme un espace de près de 200m de long sur une largeur moyenne de 80, et l’espace compris dans le prieuré et qui, certainement, formait une dépendance de la forteresse, peut être figuré approximativement par un triangle de 80m de base sur l00 de hauteur. Ce qui donne une surface totale de plus de deux hectares, en grande partie couverte de constructions.

Il va sans dire, que l’on ne peut se faire une idée, par les débris qui jonchent le sol, de l’importance des matériaux employés pour la construction du château. Là, comme partout, les ruines ont été transformées en carrières, utilisées par les générations successives des habitants du pays, et les pierres de taille, comme les moellons d’échantillon, qui élevaient sur le sommet leurs assises régulières disposées avec un art et un soin, dont il reste le spécimen unique que nous venons de signaler, sont descendues par la suite des temps dans la vallée. Elles y ont servi à former des constructions modestes, où se sont écoulées des existences honnêtes et laborieuses, trop souvent encore troublées par des fléaux que n’avaient provoquées ni l’ambition ni l’injustice de ceux qui en étaient les victimes.

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