La Dame blanche de Bréhéville

Cavalier noir et Dame blanche

D’après « Légendes et contes de Lorraine d’autrefois » 

Le sire de Bréhéville avait une fille belle comme le jour. Elle s’appelait Lucie.

Il la voulait marier à son ami, le baron de Jametz, homme fortuné et de bonnes manières, quoique déjà sur l’âge. La jeune fille, obéissante, se résigna à cette union.

Sur ces entrefaites, au cours d’une chasse, elle s’égara dans la forêt. Elle y rencontra un jeune cavalier de fort bonne mine qui s’offrit à la ramener chez son père. Le chemin sembla court à la jeune fille, tant le chevalier était un homme charmant et plein d’esprit.

A la porte du château, elle l’invita à entrer.

« Impossible, dit le jeune homme. Je suis Robert de Montfaucon. Mon père est brouillé à mort avec le vôtre à propos d’un tournoi qu’ils disputèrent jadis à la cour du duc Ferry ». Lucie, désolée, rentra seule.

Cependant, les deux jeunes gens se revirent en secret et, peu à peu, se laissèrent prendre aux rets de l’amour.

Hélas, le jour approchait où Lucie devait épouser le baron de Jametz. Les amants décidèrent de fuir ensemble.

Au cours d’une nuit lugubre, la jeune fille sortit du château et se rendit à la fontaine. Un galop furieux retentit et un cavalier, tout de fer vêtu, arriva, bride abattue. Lucie sauta en croupe et, rapide comme le vent, le coursier fila dans la nuit.

Mais un serviteur s’était aperçu de la chose. Il courut réveiller son maître. Le châtelain bondit sur son cheval et se lança à la poursuite de sa fille.

La course dura longtemps. Les fugitifs arrivaient dans une grande plaine marécageuse qui ralentit leur allure. Derrière eux, le sire de Bréhéville gagnait du terrain. Il arriva bientôt à la hauteur des fuyards, et leva son épée sur le ravisseur de sa fille.

Lucie, affolée, sans reconnaître son père, saisit la dague de son amant, et la planta dans la poitrine du poursuivant. Puis les deux jeunes gens continuèrent leur course folle.

Alors, dans la nuit noire, des éclairs sortirent de l’armure du cavalier. Des flammes jaillissaient de la visière. Ce n’était pas Robert de Montfaucon, c’était le Diable en personne.

Pleine d’épouvante, Lucie fit le signe de croix, sauta en bas du cheval et tomba morte sur le sol. Alors le spectre grinça horriblement des dents, et disparut dans un tourbillon de flammes.

Depuis, près des ruines du château, à l’heure de minuit, une Dame blanche revient rôder autour de la fontaine. Surgit alors un cavalier noir, qui l’emporte au triple galop dans la nuit.


Archive pour 13 mai, 2011

La Dame blanche de Bréhéville

Cavalier noir et Dame blanche

D’après « Légendes et contes de Lorraine d’autrefois » 

Le sire de Bréhéville avait une fille belle comme le jour. Elle s’appelait Lucie.

Il la voulait marier à son ami, le baron de Jametz, homme fortuné et de bonnes manières, quoique déjà sur l’âge. La jeune fille, obéissante, se résigna à cette union.

Sur ces entrefaites, au cours d’une chasse, elle s’égara dans la forêt. Elle y rencontra un jeune cavalier de fort bonne mine qui s’offrit à la ramener chez son père. Le chemin sembla court à la jeune fille, tant le chevalier était un homme charmant et plein d’esprit.

A la porte du château, elle l’invita à entrer.

« Impossible, dit le jeune homme. Je suis Robert de Montfaucon. Mon père est brouillé à mort avec le vôtre à propos d’un tournoi qu’ils disputèrent jadis à la cour du duc Ferry ». Lucie, désolée, rentra seule.

Cependant, les deux jeunes gens se revirent en secret et, peu à peu, se laissèrent prendre aux rets de l’amour.

Hélas, le jour approchait où Lucie devait épouser le baron de Jametz. Les amants décidèrent de fuir ensemble.

Au cours d’une nuit lugubre, la jeune fille sortit du château et se rendit à la fontaine. Un galop furieux retentit et un cavalier, tout de fer vêtu, arriva, bride abattue. Lucie sauta en croupe et, rapide comme le vent, le coursier fila dans la nuit.

Mais un serviteur s’était aperçu de la chose. Il courut réveiller son maître. Le châtelain bondit sur son cheval et se lança à la poursuite de sa fille.

La course dura longtemps. Les fugitifs arrivaient dans une grande plaine marécageuse qui ralentit leur allure. Derrière eux, le sire de Bréhéville gagnait du terrain. Il arriva bientôt à la hauteur des fuyards, et leva son épée sur le ravisseur de sa fille.

Lucie, affolée, sans reconnaître son père, saisit la dague de son amant, et la planta dans la poitrine du poursuivant. Puis les deux jeunes gens continuèrent leur course folle.

Alors, dans la nuit noire, des éclairs sortirent de l’armure du cavalier. Des flammes jaillissaient de la visière. Ce n’était pas Robert de Montfaucon, c’était le Diable en personne.

Pleine d’épouvante, Lucie fit le signe de croix, sauta en bas du cheval et tomba morte sur le sol. Alors le spectre grinça horriblement des dents, et disparut dans un tourbillon de flammes.

Depuis, près des ruines du château, à l’heure de minuit, une Dame blanche revient rôder autour de la fontaine. Surgit alors un cavalier noir, qui l’emporte au triple galop dans la nuit.

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