Les ruines du château de Sarreguemines (57)

Blason de SarregueminesRuines du château de SarregueminesPlan de la ville et du château de Sarreguemines en 1749

 

De l’ancien château et de la fortification de Sarreguemines, ne subsistent que l’ancienne porte principale d’entrée et la grosse tour attenante. La plus grosse partie des constructions et fortifications de l’ancien château ont été ruinées lors du percement du tunnel de la ligne de chemin de fer entre Sarreguemines et Béning en 1865.

Je vous propose parcourir Sarreguemines à l’heure de la splendeur de son château.

La photo de l’ancienne porte principale du château est publiée avec l’aimable autorisation de Muriel Frey.

D’après un article paru dans « L’annuaire de la société d’histoire et d’archéologie lorraine » en 1901

La ville de Sarreguemines est bâtie sur un mamelon, ou éperon, regardant le nord-est, dont le pied est contourné par une boucle de la rivière.

La forme de la fortification est celle d’un polygone irrégulier, qui représente assez la forme d’un coléoptère, dont la tête serait placée sur la partie haute du mamelon qui domine la ville, et la partie inférieure vers le confluent de la Sarre et de la Bliese.

Guémonde semblait, par sa position géographique, destinée à être fortifiée, d’autant plus qu’elle commandait la route qui de la Lombardie se dirigeait par l’Alsace en Hollande.

La ville elle-même n’était traversée que par une route principale allant de la Porte de France à celle d’Allemagne, en passant par la rue d’Or (Goldstrasse). Le château ne communiquait avec la ville que par une poterne, des escaliers, et par une forte rampe conduisant d’abord au palais municipal. On arrivait ensuite à une place centrale (postérieure à 1634), et enfin aux deux tours de la rue des grenouilles (Frœschengasse) située au confluent des deux rivières.

Le château occupait le point culminant de la partie fortifiée, à la cote de 240 mètres au dessus du niveau de la mer. Les tours de la rue des grenouilles étant à celle de 205 mètres.

De la porte du château aux tours de la rue des grenouilles, la distance était de 500 mètres. Elle était de 250 mètres entre les portes d’Allemagne et de France.

A la porte principale placée du côté de Puttelange, se trouvait accolée une grosse tour, à gauche, en entrant dans le château. Cette tour défendait la porte, ainsi que le haut du fossé menant à la porte de France (remplacé par la rue des Espagnols – Spagnolberg). Un pont-levis précédait cette entrée du château couverte par un porche construit en pierres de taille et munie d’une herse mobile. Le même fossé était défendu à gauche par une deuxième tour.

Du côté droit de la porte, une autre tour commandait le fossé donnant sur le haut de la route de Puttelange.

Trois tours protégeaient donc la cour du château. Elle était fermée par une ceinture de solides murailles de 1,80 mètre d’épaisseur, et renfermait à gauche, dans le haut, les casernes de la garnison. Dans le bas, était la plate-forme de l’artillerie, terminée à droite par un bastion carré dominant la ville, la chapelle castrale, ainsi que la route de Puttelange. La partie gauche de la cour contenait les écuries et les logements, resconstruits en 1680 sous Louis XIV, pendant l’occupation française (1676 – 1697).

On descendait du château vers la ville par une poterne avec pont-levis et des escaliers. Le mur d’enceinte, côté gauche de cette poterne, était défendu par une construction regardant la ville qu’elle défendait. Une tour, s’élevait dans le milieu de la façade garnie de meurtrières, formant ainsi un réduit abrité pour les tireurs. Cette partie regardant la ville, avait été construite de 1590 à 1600, lorsque Jacob Bertrand était capitaine du château et receveur.

Ainsi le château pouvait, à la fois, défendre la ville et la combattre.

La fortification de la ville, était donc protégée au sud, par le château, et se composait d’un mur d’enceinte continu, défendu par dix grosses tours rondes faisant saillie à l’extérieur, et semblables à celles du château.

Du côté de la route de Puttelange à la Sarre, la ville n’y avait qu’une sortie : la porte d’Allemagne, défendue autrefois par deux grosses tours demi-rondes.

Trois tours défendaient ensuite, la section du mur allant du château à la porte d’Allemagne. La première, voisine du château, a disparu lors de la construction des casernes. La seconde existe encore. La troisième, près de la porte d’Allemagne, a été rasée en 1764. Ses fondations se trouvent sous l’entrée du chœur de l’église paroissiale St-Nicolas actuelle.

En descendant vers la Sarre, au-delà de la porte, on rencontre la quatrième tour, dans l’arrière partie de la maison Eberlin, près de l’angle des rues Utzscheider et du Moulin. La cinquième est d’un côté de la rue des grenouilles, la sixième de l’autre côté de la même rue. Ces deux tours sont donc en face du confluent de la Sarre et de la Bliese.

En continuant vers la porte de France, on rencontre la septième tour encore bien conservée dans la propriété de M. Ed. Jaunez. La huitième se trouve dans le chemin dit aujourd’hui Ringmauer (chemin de ronde). Entre cette huitième tour et la neuvième, était placée la porte de France, construite sur le modèle de celle d’Allemagne. Au-delà, était la dixième tour, à égale distance de la neuvième et du mur du château.

Le côté de la porte de France au château était ainsi protégé par les neuvième et dixième tours commandant le fossé (aujourd’hui rue des Espagnols, comme il est dit plus haut). Les deux portes de la ville n’étaient fermées que pendant la nuit.

L’autorisation de démolir la porte d’Allemagne fut donnée en 1780, celle pour la porte de France, l’année suivante. La porte du moulin fut supprimée en 1793, elle n’avait jamais été livrée au public, ayant toujours été réservée à la défense.

L’origine du château n’est point connue, on ne sait ni à quelle date, ni par qui il fut construit. Mais comme il est le seul château qui se trouvait dans l’ancien domaine de Sarreguemines, il est plus que probable que nous devons le considérer comme un point de défense élevé par les anciens voués de l’abbaye de St-Denis, à qui appartinrent, de 777 à 1125, les terres qui devaient former dans la suite, la châtellenie de Sarreguemines. Sa construction première doit remonter assez haut, et ce n’est point se mettre en contradiction avec les faits connus, que d’en placer la date dans le cours du Xe siècle.

Entré en 1125 en possession des comtes de Spanheim-Morsberg, par échange, il se trouvait un siècle plus tard entre les mains des ducs de Limbourg et des différentes branches de la famille de Sarrebruck.

Dans le courant du XIIIe siècle, il fut acquis par la Lorraine qui le donna comme bien dotal à Marguerite de Lorraine. Cette dernière l’apporta à la maison de Chiny, d’où il revint définitvement en 1335, au duché de Lorraine.

Dans la charte de privilège de la ville de Sarreguemines, renouvelée après l’incendie de 1380, par le duc Jean Ier de Lorraine, on voit que les habitants étaient tenus, d’ancienneté, d’entretenir les murailles, tours et fossés de la ville. Ceux du château étaient entretenus par le domaine, et par les corvéables de la seigneurie.

Elevés en châtellenie du duché, le château et la ville furent pris par les troupes de Charles-le-Téméraire vers 1477.

Souvent engagé avec le domaine sous forme d’hypothèque, avec faculté de rachat, le château tomba en 1634, sur l’ordre de Richelieu, sous la pioche des démolisseurs. La ville elle-même, fut plusieurs fois prise, ruinée et démolie en partie, pendant les guerres du XVIIe siècle.

Dès 1680, Louis XIV maitre de la Lorraine, fit restaurer le château, qui servit dès lors, successivement, d’habitation aux commandants militaires, comme il avait servi autrefois de demeure aux châtelains officiers de Gemunde et receveurs du domaine ducal.

En 1713, le château reçut encore dans de nouveaux bâtiments, une compagnie des Gardes-à-pied du duc Léopold, puis divers corps de troupes jusqu’à la construction des casernes (1784) placées en dehors des fortifications.

Après la révolution, l’An VIII (1798-1799), on y logea la gendarmerie qui se trouvait précédemment au château de Chamborant.

En 1825, on édifia à côté de la gendarmerie la prison des hommes, et en 1840, celle des femmes. Cet état de choses dura jusqu’en 1876. Le département de la Lorraine vendit le 2 août la partie du château contenant la gendarmerie, pour la somme de 14 200 Marks.

Enfin, le tunnel du chemin de fer de Béning ayant ruiné les bâtiments et murs de l’ancien château, l’administration du chemin de fer de l’état a racheté l’ancienne gendarmerie et les prisons pour les démolir.

A cette heure, il ne reste que la porte d’entrée du château avec sa tour regardant la rue des Espagnols.

Quant aux fortifications de la ville, dès 1723, les ponts-levis furent remplacés par des ponts fixes en maçonnerie. On arma la ville, et on répara les fortifications en 1744, lors de la succession d’Autriche. En 1758, l’enceinte fut englobée dans les nouvelles constructions du côté Est, ce qui permit à la ville de se développer par la création de faubourgs.

Quant à la portion de fortification partant du château à la rivière, et faisant face à Welferding, elle fut supprimée successivement.


Archive pour mai, 2011

Les jouets Petitcollin à Etain (55)

Poupée PetitcollinPoupon Petitcollin

 

A Etain (Meuse), l’entreprise de jouets Petitcollin est aujourd’hui la plus ancienne, mais surtout la dernière fabrique française de poupées traditionnelles.

C’est en 1860, que Nicolas Petitcollin fonde un atelier artisanal pour la fabrication d’articles de coiffure, et il semble que ce soit vers 1912, que la fabrication de poupées ait commencé.

Ah le petit baigneur, qui ressemble vraiment à un bébé, avec ses yeux qui s’ouvrent et qui se ferment. Ca me rappelle mon enfance !!!

En 2010, l’entreprise a fêté ses 150 ans d’existence (avec des hauts et des bas), mais elle est toujours là !

L’usine Petitcollin est ouverte au public depuis 1998. A travers des visites commentées qui s’adressent à un public de tous âges et toutes origines, l’entreprise partage ainsi sa longue tradition de savoir-faire et son histoire sans équivalent.

Un espace muséographique consacré à la marque, édifié par la Communauté de Communes du Pays d’Etain, a ouvert en septembre 2009.

Les jouets Petitcollin sont en vente dans toute la France, et dans une trentaine de pays dans le monde.

Jouets Petitcollin
Zone industrielle
55400 ETAIN

 

Le savoir-faire lorrain rayonne par-delà les frontières !!!

Out-dog Adventure park (88)

Out Dog Adventure Park

 

Le premier grand parc français de loisirs pour les chiens et leurs maîtres

 

 

 

Venez vous amuser, passer des obstacles en toute complicité avec votre animal.

Out-Dog Adventure park dispose d’un parcours évolutif d’environ 1 km sécurisé dans deux hectares. Idéal pour l’éducation et la motivation des chiens, les pistes comptent des changements de directions, des virages…

Alors n’hésitez pas !

 

Renseignements

La fée de l’étang de la Plaine

La fée du Parmont

D’après un article paru dans le « Bulletin de la Société philomatique vosgienne » – Année 1938

Il y avait au sommet du Parmont, à quelques kilomètres de Remiremont, un palais colossal et magnifique, habité par un peuple de géants servis par des nains.

Une fée, plus belle que le jour, vint à passer dans la région et demanda audience au roi des Géants dans son palais, dans l’espoir secret de se fiancer à celui qui, très redouté dans la chaîne des monts, était l’un des possesseurs des trésors enfermés dans les flancs du Parmont.

La Fée se présenta avec toutes ses suivantes, dans l’éclat éblouissant de ses parures de choix. Mais, malgré sa beauté et ses charmes, elle ne plut pas au chef des Géants et fut éconduite du palais somptueux dont les lambris étaient d’or et les portes de sardoine.

Désolée, la fée quitta le Parmont et s’enfuit vers l’étang de la Plaine où, de désespoir, elle se noya. On assure qu’elle revient parfois, en les nuits claires de nos hivers, et qu’elle tourmente le géant endormi. Celui-ci tressaille dans sa prison et ébranle le Parmont jusque dans ses fondations.

Au sommet du Parmont, il n’y a pas de palais magnifique. En revanche, il y a un fort que l’on peut visiter. Ce fort est en cours de restauration, par une équipe de bénévoles regroupés au sein du Comité de Sauvegarde du Fort de Parmont.

Pour de plus amples renseignements

La fée Bambinette

FéeCoffre au trésor

 

Dans la forêt de Gonvaux, entre Pange et Berlize, il y avait une belle fée, appelée la fée Bambinette. Elle était fort aimable et savait rembourser au centuple les services qu’on lui rendait.

Une fois, un jeune pâtre entendit des cris d’effroi dans le bois proche. Il se précipita courageusement sous les frondaisons et trouva la fée Bambinette aux prises avec le génie Noireau, une affreuse créature accointée avec les esprits infernaux.

Le garçon s’interposa : « Je te somme, esprit malfaisant, de lâcher immédiatement la bonne fée ! ».
Le génie émit un ricanement de mépris : « Au nom de qui me sommes-tu, morveux ? ».
« Au nom du Seigneur, et de la sainte Croix sur laquelle il mourut ». Et il fit un large signe de croix. Le génie poussa alors un hurlement terrible et s’enfuit.

La fée Bambinette ne savait pas comment remercier le pâtre.
« Tu viens de me sauver d’un sort épouvantable. Que puis-je faire pour toi ? ».
« Hélas, pas grand-chose, bonne fée, ce que je désire n’est pas possible. J’aime éperdument Isabelle, la fille de mon maître, le riche fermier Godehaux. Mais comme je ne possède rien, jamais il ne me la donnera en mariage. J’en mourrai très certainement ».
« Ce n’est que cela ? Suis-moi et tu verras… ».

Ils marchèrent un bon moment sous les ramures et s’arrêtèrent devant une caverne, à l’entrée de laquelle veillaient deux affreux génies.

« Votre maître, le génie Noireau, est vaincu et a disparu. Allez-vous-en d’ici et laissez-moi reprendre mes trésors ».

La fée ne mentait jamais, les deux horribles créatures le savaient. Aussi décampèrent-elles sur-le-champ.

La caverne renfermait plusieurs gros coffres bardés de fer. La fée en ouvrit un, empli d’or et de pierreries.
« Ceci est à toi. Va trouver ton maître et demande-lui la main d’Isabelle. Par la vertu de ma baguette magique, je transporterai au bon moment le coffre chez lui. Mais toi seul pourra l’ouvrir ».

Le pâtre, émerveillé, se rendit chez maître Godehaux. Toute la famille se trouvait attablée pour le souper. Prenant son courage à deux mains, le garçon demanda la main de sa demoiselle.

Le maître faillit s’étrangler de stupeur et d’indignation. Dès qu’il put reprendre sa respiration : « Comment, toi, le dernier de mes domestiques, tu oses prétendre… ».
« Oui, Maître, je suis pour lors, plus riche que vous. Regardez… »

Et il montra le coffre qui venait d’apparaitre dans la salle. Le fermier se leva et essaya de l’ouvrir. Il n’y parvint point.

Alors le pâtre s’approcha, souleva le couvercle et plongea ses mains dans un ruissellement de pièces d’or et de pierres précieuses. Un véritable émerveillement !

Ensuite, le garçon conta son aventure…

« Fort bien, mon garçon, puisque notre fille semble pleine de consentement, embrasse-moi, embrasse la maîtresse et embrasse la fiancée !… ».

Les jeunes gens se marièrent et connurent beaucoup de bonheur. Avec leur argent, ils firent grand bien autour d’eux en rendant grâce à la bonne fée Bambinette.

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