Antoine le Bon (1508 – 1544) puis François Ier le sage (1544 – 1545)

Portrait d'Antoine le Bon

 

D’après la monographie imprimée
« Récits lorrains. Histoire des ducs de Lorraine et de Bar » d’Ernest Mourin
Publication 1895

Antoine le Bon (1508 – 1544)

Nous sommes au XVIe siècle. Une ère nouvelle s’ouvre. De grands faits transforment le monde : l’invention de l’imprimerie, la découverte du nouveau monde, les guerres d’Italie, la Renaissance des arts et des lettres, la Réforme protestante, les luttes pour l’équilibre européen, l’écroulement du système féodal, changent la face de l’Europe. C’est l’histoire moderne qui commence.

En ce moment, la nationalité lorraine est définitivement constituée. Elle ne peut prétendre à jouer un des premiers rôles en Europe et n’est qu’un petit peuple entre les deux colosses qui se dressent à ses côtés. Mais elle a sa place dans le mouvement général, elle a su la prendre et la garder. Son histoire se mêle forcément à l’histoire générale, et son action propre reste assez indépendante pour que l’on puisse la dégager sans trop de peine.

Antoine, fils de René II, avait été élevé à la cour de France depuis l’âge de sept ou huit ans. Louis XII l’avait en grande affection et l’appelait « mon fils ».

Il lui avait fait faire ses premières armes dans une expédition en Italie contre les Génois (en 1506).

Le testament de René II avait institué régente la duchesse Philippe. Mais les États ayant objecté que le prince Antoine, ayant atteint sa vingtième année, était en âge de gouverner lui-même, la princesse qui n’aspirait qu’à se retirer du monde, renonça tout de suite au pouvoir.  Philippe de Gueldres était une sainte. Peut-être avait-elle quelque doute sur la légitimité de son mariage. Elle se retira dans le monastère des Clarisses à Pont-à-Mousson, y prit l’habit et ne voulut jamais remplir que les fonctions les plus humbles. Sur sa pierre tombale, dans l’église des Cordeliers de Nancy, elle est représentée morte, en sa robe de religieuse ; c’est le chef-d’oeuvre de Ligier Richier.

A peine installé dans son duché, le duc Antoine fut appelé de nouveau par Louis XII et prit une brillante part à la campagne et à la bataille d’Agnadel (mars à mai 1509). Il était accompagné par quarante gentilshommes lorrains parmi lesquels on remarquait les d’Haussonville, les du Châtelet, les de Beauvau, les de Savigny, les de Ludres, etc. Ils portaient les couleurs du prince, jaune, blanc et bleu, avec des croix de Lorraine sur les housses de leurs chevaux.

Il rentra en Lorraine en 1510. Il n’en sortit plus qu’en janvier 1515 pour aller au sacre de François Ier.

Au mois de juin suivant, il épousait à Amboise, au milieu de fêtes magnifiques données par le roi, Renée de Bourbon, soeur du connétable qui fut si tristement célèbre par sa trahison (26 juin 1515).

Peu après son mariage, il suivit le roi-chevalier qui allait faire la conquête du Milanais et il assista avec son frère Claude à la bataille de Marignan où les Suisses perdirent leur renom d’invincibles (7 septembre 1515).

Claude, le fondateur de la maison des Guises, faillit y succomber. Renversé de cheval, criblé de vingt-deux blessures, il fut sauvé par son écuyer qui se coucha sur lui, pour le préserver. On le trouva sous un monceau de morts. Un habile chirurgien le pansa et le guérit.

Le Duc vécut plusieurs années dans une familiarité fraternelle avec François Ier. Il allait souvent à sa cour. Le roi le visita aussi en Lorraine et voulut être le parrain de son premier-né à qui il donna son nom.

En 1519, Antoine et la duchesse assistèrent aux fêtes du Camp du drap d’or. L’amitié semble s’être un peu refroidie en 1521, à la suite de la trahison du connétable de Bourbon. Il ne suivit pas le roi dans cette fatale campagne de Pavie (24 février 1525) où François Ier « perdit tout fors l’honneur ».

Ce ne fut pas seulement le principe de la neutralité, adopté par Antoine pour éviter d’être écrasé entre le roi de France et l’empereur Charles-Quint, qui le retint alors en Lorraine. Il était préoccupé, à bon droit, des troubles que l’établissement de la Réforme avait fait naître en Allemagne et qui menaçaient de s’étendre dans ses États.

Martin Luther en prêchant « la liberté chrétienne » avait entendu rester dans les domaines de la conscience et se borner à la réforme des abus de l’Église. Mais il fut bientôt dépassé par des prédicants plus hardis qui ne craignirent pas de toucher aux bases mêmes de l’ordre politique. Les princes étaient les alliés de Luther et appliquaient ses doctrines à leur manière, en sécularisant à leur profit les riches domaines de l’Église.

La secte des Anabaptistes alla plus loin encore et, faisant appel à la masse des opprimés, souleva les paysans contre les abus séculaires de la féodalité. Plusieurs cercles de l’Allemagne, la Saxe, la Thuringe, la Franconie, la Souabe, furent désolés par les horreurs ordinaires des guerres sociales.

Les Rustauds (du latin rusticus) brûlèrent les châteaux, les églises, les monastères, massacrèrent les défenseurs du régime exécré. Luther s’éleva avec force contre leurs excès et engagea les princes à réunir toutes leurs forces pour étouffer dans le sang cette nouvelle jacquerie. Cent mille paysans furent exterminés.

Le mouvement insurrectionnel n’en continua pas moins sa marche. Les bandes mutilées se portèrent vers le Rhin, franchirent le fleuve et se répandirent en Alsace. De Bâle à Wissembourg, les paysans se levèrent. En peu de temps, trente mille hommes se trouvèrent réunis près de Sainte-Odile et jurèrent de ne déposer les armes qu’après avoir anéanti toutes les oppressions et tous les abus. Ils prirent pour chefs deux bourgeois Georges Ittel, de Rosheim, et Érasme Gerber, de Molsheim, qui organisèrent leurs forces.

Leurs revendications étaient en apparence modérées. C’étaient les douze articles libellés dans la Souabe que Luther n’avait pas désapprouvés. II résulte de l’examen des douze articles, que les paysans insurgés avaient en vue une révolution politique et sociale, bien plus qu’une révolution religieuse. S’ils demandaient la liberté de la prédication, le droit d’élire leurs pasteurs, la suppression de la dîme, ils demandaient surtout l’abolition du servage, la suppression des corvées, le retour à la commune des forêts et biens usurpés par les nobles et les riches, la liberté de la chasse et de la pêche, etc.

Mais les plus sages programmes servent de peu à des foules surexcitées, incapables d’admettre une mesure à leurs colères et à leur vengeance. Comme, en Allemagne, les douze articles pouvaient bien marquer le but à atteindre, mais la propagande était faite par les violents.

Un jardinier, improvisé prédicant, parcourut les campagnes en développant comme texte ce verset de saint Matthieu : « Toute plante que mon père céleste n’a pas plantée sera arrachée ». Et comme application, les Rustauds égorgeaient les prêtres, les moines, les nobles, les bourgeois riches et tous ceux qui refusaient de suivre l’insurrection. Les églises, les couvents, les châteaux qu’on pouvait forcer furent incendiés et dévastés. Les insurgés s’emparèrent de Saverne dont ils firent leur place d’armes, ils pillèrent plusieurs abbayes et entre autres celle de Marmoutier, dont ils dispersèrent la bibliothèque et le riche chartrier. Ils annonçaient hautement qu’ils envahiraient bientôt la Lorraine et iraient ensuite soulever les paysans de France. Déjà, ils pénétraient dans les terres de Salm, de Créange, de Sarrebourg, de Bitche.

En ce péril croissant de jour en jour, le duc Antoine déploya une grande activité pour arrêter la marche des insurgés. Il appela la noblesse de ses deux duchés. L’évêque de Verdun lui envoya quelques troupes et de l’argent. Les subsides de l’évêque et du chapitre de Toul lui permirent de soudoyer 2 000 hommes de pied et 400 chevaux. Puis il s’adressa à son frère, le comte Claude de Guise, qui commandait en Champagne pour le roi. La situation n’était guère favorable. François Ier était alors prisonnier à Madrid. Les Impériaux menaçaient la frontière. La régence eût été imprudente à rien distraire de ses forces. Claude ne consulta point Paris, de peur d’un refus et se hâta de passer en Lorraine avec tout ce qu’il put réunir de soldats français et de mercenaires allemands, italiens, jusqu’à des cavaliers albanais, en tout six à huit mille hommes.

L’invasion s’avançait et s’étendait. Les Rustauds, descendant par les vallées de Schirmeck et de Celle, avaient tenté de surprendre Saint-Dié. La bonne contenance des bourgeois les fit reculer, mais ils promirent de revenir.

En attendant les Français, Antoine se porta vers la frontière avec les troupes dont il pouvait déjà disposer. Les Rustauds, qui s’étaient fortifiés dans l’abbaye de Herbitzheim, au milieu des bois, un peu au nord de Sarralbe, en apprenant l’arrivée à Dieuze des troupes ducales, se replièrent précipitamment vers l’Alsace.

Antoine avait alors quinze à seize mille hommes. Il s’avança vers Sarrebourg qui lui appartenait. Là, on délibéra. Les plus prudents étaient d’avis de se borner à garder les défilés des Vosges et de laisser les rassemblements se fondre d’eux-mêmes. Mais Antoine et Claude, qui l’avait rejoint, estimèrent avec raison que la défensive serait ruineuse pour leur armée et décidèrent de marcher sur Saverne. Déjà du reste, Nicolas de Ludres et Jacques d’Haraucourt, lancés en avant, étaient à Hoh-Barr.

Comme les chemins avaient été rompus ou embarrassés de troncs d’arbres, on fut obligé de se frayer une voie à travers la forêt. On rencontra un paysan porteur d’une lettre signée par le chef des Rustauds, Érasme Gerber, qui proposait un armistice. Antoine fit mettre le messager dans la prison de Sarrebourg et continua sa marche.

Un corps d’insurgés campait devant Saverne. Le comte de Guise ordonna de charger. Mais une résistance inattendue déconcerta la cavalerie. Le combat se prolongea jusqu’à ce qu’on ait amené quelques pièces de canon. Les insurgés fuirent alors vers les portes de la ville, s’y entassèrent et y furent étouffés en grand nombre.

Le Duc, suivant l’usage du temps, envoya son héraut d’armes, qui était alors Pierre Gringoire (ou Gringore), sommer les Rustauds de sortir pour le combat ou d’ouvrir les portes de la ville. Mais le poète fut accueilli par une décharge d’arquebuses qui tua son trompette et il n’échappa lui-même que par une retraite précipitée.

Le 16 mai 1625, un bénédictin vint annoncer qu’un corps de six mille paysans, campés au village de Lupstein, à deux lieues et demie à l’est de Saverne, attendait la nuit pour rejoindro l’armée de Gorber. Le comte de Guise et Vaudémont, le troisième frère du Duc, s’avancèrent aussitôt avec une partie des mercenaires et quelques pièces d’artillerie, et atteignirent bientôt le campement. Les Rustauds surpris se retranchèrent à la hâte derrière les rangées de leurs chariots, et disposèrent des madriers percés de trous, pour tirer sans être vus. Mais l’artillerie dispersa ces fragiles fortifications et les paysans furent bientôt refoulés en désordre dans le village. Ils se défendirent avec acharnement dans les rues barricadées, puis dans l’église et les maisons. L’incendie gagna de proche en proche. Les paysans ne demandèrent point quartier, ils furent tous ou massacrés ou étouffés dans les flammes. On évalua à six mille, le nombre des morts.

Les Rustauds de Saverne, découragés par cette tuerie, demandèrent aussitôt à capituler. Le duc Antoine exigea qu’ils se rendissent à discrétion, mais il promit que les simples soldats, s’ils rentraient isolément chez eux, ne seraiont pas recherchés. Le 17 mai, au matin, les insurgés sortirent et commencèrent à défiler désarmés devant les Lorrains pour retourner dans leurs villages. Tout à coup un lansquenet s’étant pris de querelle avec un Rustaud, on échangea des coups, une mêlée s’ensuivit, un homme cria : « Frappe dessus, il est permis ! ». Les insurgés reculèrent vers la ville pour y reprendre leurs armes ; les lansquenets et bientôt les autres troupes suivirent pêle-mêle.

Un violent combat s’engagea. On dit que dix-huit mille Rustauds furent égorgés. Des bourgeois, des femmes, des enfants furent victimes de cette effroyable boucherie. Les mercenaires pillèrent la plupart des maisons. On assure que le duc Antoine, Claude de Guise et les principaux chefs lorrains s’efforcèrent, mais en vain, d’arrêter le carnage.

Le chef Gorber qui se qualifiait capitaine-général de la Clère bande, fut pris dans le château et condamné à être pendu. Les Strasbourgeois qui prirent l’autre chef, Ittel, furent plus rigoureux encore. Ils le soumirent à la torture, puis le firent écarteler.

L’armée lorraine quitta Saverne le 18 mai. Malgré les massacres, la campagne était sillonnée encore par de nombreux partis. On passa à Marmoutier, à Molsheim, qui redoutant la brutalité indisciplinée des mercenaires, paya une grosse somme pour être dispensé de les loger, et on arriva le 20 mai au village de Scherweiller, à une petite distance de Schlestadt. Il y avait là plus de vingt mille Rustauds retranchés dans les maisons.

Malgré l’heure avancée (six heures) et les fatigues d’une chaude journée de marche, on résolut d’attaquer immédiatement. Un jeune gontilhomme, Jean de Ludres, neveu du comte, fut chargé d’enlever le village. Les volontaires lorrains soutenus par des condottieri italiens s’élancèrent comme à l’assaut et emportèrent la position.

Le terrain déblayé, tous les corps se rangèrent en bon ordre pour l’action générale. Les paysans se battirent avec la sombre résolution du désespoir. Ils arrêtèrent longtemps les mercenaires d’Antoine. Les lansquenets plièrent même et on fut obligé de leur envoyer des renforts. Heureusement pour les assaillants, l’artillerie des insurgés, mal dirigée, ne leur fut d’aucun secours. L’artillerie d’Antoine, au contraire, bien servie et placée sur une hauteur, fit de grands ravages. L’enceinte de chariots fut ouverte, l’infanterie lorraine passa. Mais le comte de Vaudémont qui la conduisait, fut si rudement accueilli et entouré d’une telle multitude, qu’il plia un instant, perdit son casque et un de ses gantelets. On le dégagea et les Rustauds, voyant s’avancer des troupes fraîches, jugèrent la bataille perdue et cherchèrent un refuge dans les bois. La nuit était venue. La cavalerie poursuivit les vaincus et en égorgea sans pitié une grande quantité. On a dit qu’il y eut douze mille morts.

La victoire était décisive et l’extermination à peu près complète. Mais comme on parlait de nouvelles bandes qui s’approchaient, Antoine resta à cheval toute la nuit avec la gendarmerie. On ne vit plus d’ennemis.

La campagne était achevée. Elle n’avait duré qu’une vingtaine de jours. Dès le lendemain matin, le Duc ordonna de reprendre le chemin de la Lorraine. Il avait hâte de licencier les mercenaires de son armée qui, venus d’un peu partout, Allemands, Italiens, Français, Albanais, coûtaient beaucoup d’argent et commettaient de grands excès. Le comte de Guise n’était pas moins pressé de rentrer en France où la régence lui reprocha d’être parti sans ordre et d’avoir risqué une des dernières armées du roi.

A Nancy, on fit au Duc, à ses frères, aux seigneurs qui l’avaient accompagné une réception enthousiaste. Les villes, les abbayes, les chapitres, se félicitant d’avoir échappé à une « seconde invasion des Barbares », envoyèrent de magnifiques présents en témoignage de leur reconnaissance.

Tous les historiens ne se sont pas associés à ces manifestations. Quelques-uns ont reproché à Antoine, les barbaries commises par ses soldats et même une violation de la capitulation des Rustauds à Saverne.

Ces reproches ne paraissent pas fondés. L’armée n’était pas purement ducale, mais composée d’éléments hétérogènes et indisciplinés, soldats d’aventure qui se battaient fort bien pour leur paie, mais qu’il était impossible de maintenir dans l’ordre comme une troupe régulière. Quant à la capitulation de Saverne, elle fut rompue à la suite d’une rixe qui s’étendit soudainement à toute l’armée. Il ne serait peut-être pas justo d’en faire remonter la responsabilité au duc Antoine et à Claude de Guise. Toutefois, on les excusera difficilement de n’avoir pas prévu la collision et de n’avoir rien lait pour la prévenir. Un autre point très discutable, c’est la confusion qu’on fait des Rustauds avec les Luthériens.

Luther lui-même s’était déclaré publiquement et hautement contre les insurgés. Beaucoup de paysans restés catholiques, et entre autres ceux du Sundgau, avaient été entraînés dans l’insurrection par la partie politique du programme. Il est vrai qu’en dépit du réformateur, le cri de guerre était : vive Luther !, mais en réalité, cette affreuse guerre des Rustauds fut une Jacquerie sociale. Toutefois ce fut contre la propagande du luthéranisme que furent dirigées les rigueurs de la répression. Les progrès de la Réforme en furent arrêtés définitivement. La Lorraine resta en presque totalité catholique. Ce n’est qu’à Metz que le célèbre prédicant Guillaume Farel réussit à gagner d’assez nombreux adhérents.

La seconde partie du règne d’Antoine s’écoula dans une heureuse paix contrastant avec les incessantes luttes qui ensanglantaient l’Allemagne et la France. Le Duc s’appliqua à rester neutre entre Charles-Quint et François Ier, assez honoré de l’un et de l’autre pour, être accepté parfois comme un sage arbitre.

Il vit Charles-Quint à Paris, lorsqu’il traversa la France pour aller châtier la révolte des Gantois. Il s’efforça de l’amener à reconnaître ses droits sur le duché de Gueldres qu’il revendiquait du chef de sa mère. Il ne gagna rien que de vagues promesses, mais l’empereur forma cependant des liens d’amitié avec lui, obtint la main de sa fille Aune pour son favori René de Châlon, prince d’Orange, et fit épouser sa propre nièce Christine, fille de Christian II, roi de Danemark, au fils aîné d’Antoine, François (1541).

Un fait très important qui se rattache à ces bons rapports du Duc avec Charles-Quint, ce fut le traité de Nuremberg, 26 août 1542, par lequel les duchés de Bar et de Lorraine, conformément à la déclaration de René II à la diète de Worms, furent affranchis de toute vassalité vis-à-vis de l’empire germanique.

Cette convention, négociée par Ferdinand, roi des Romains, fut ratifiée par l’empereur lui-même le 28 juillet 1543. Peut-être était-ce dans sa penséo une compensation au refus qu’il maintenait dans l’affaire du duché de Gueldres.

Antoine employa ses dernières forces dans des tentatives inutiles pour la réconciliation de Charles-Quint avec François Ier. Mais de cruelles infirmités l’empêchèrent de les mener à bien. Il s’en alla mourir à Bar-le-Duc, sa seconde capitale, pour laquelle il avait une prédilection marquée (11 juin 1544).

Il s’était beaucoup occupé d’administration. Il acheva les constructions commencées par son père. Il est un des ducs qui ont le plus fait pour développer ces sentiments d’affection et de dévouement que les Lorrains professèrent si fidèlement pour les descendants de Gérard d’Alsace. On l’appelait le Bon Duc. La bonté était d’ailleurs la vertu et le charme traditionnels des princes lorrains.

François Ier le Sage (1644-1645)

Nous nous bornons à mentionner le duc François Ier. Il n’eut point le temps de réaliser les espérances qu’il avait fait naître. Il ne régna que 363 jours.

 

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