Renaud II, dit Le Jeune (1149 – 1170)

 

 

D’après la monographie « Recherches sur les monnaies des comtes et ducs de Bar »
de Louis Félicien Joseph Caignart de Saulcy – Publication 1843

A la mort de son père, il succéda au comté de Bar et à l’advouerie de Saint-Mihiel.

Renaud Ier avait réussi à se faire détester de ses sujets de Saint-Mihiel. Renaud II enchérit encore sur les méfaits de son père, et des plaintes furent adressées à l’évêque de Trêves et au souverain pontife lui-même, qui chargea les évêques de Toul et de Verdun d’avertir le comte de Bar d’être plus circonspect à l’avenir.

Ce prince ne cessait de faire des incursions sur le territoire de Metz, et les Messins, s’étant fatigués des déprédations de leur dangereux voisin, se décidèrent, en 1153, à lui faire sérieusement la guerre. Ils vinrent donc l’assiéger dans un château, près de Pont-à-Mousson, mais leur ardeur belliqueuse leur coûta cher.

Le comte de Bar, les attaquant à l’improviste, les rejeta dans la Moselle, et deux mille d’entre eux périrent dans la même journée.

A cette fatale nouvelle, l’exaspération des Messins ne connut plus de bornes, et tous, jeunes et vieux, se préparaient à marcher pour tirer vengeance de leur défaite, lorsque Hillin, archevêque de Trêves, supplia saint Bernard de se rendre à Metz pour calmer les esprits. Le saint personnage accourut et réussit à apaiser la fureur des Messins, qui renoncèrent à la guerre.

Ce fut peu de temps après, que Renaud de Bar et son oncle Etienne, évêque de Metz, se liguèrent contre Matthieu, duc de Lorraine, et lui enlevèrent la place de Preny.

Renaud mourut le 10 août 1170.

Il avait épousé Agnès, fille de Thibaut IV, comte de Champagne, de laquelle il reçut la châtellenie de Ligny.

De cette union naquirent quatre fils : Henri et Thibaut, qui succédèrent à leur père, puis Hugues, et Renaud, qui fut évêque de Chartres.


Archive pour 10 novembre, 2010

Thierry III (1104 – 1105) puis Renaud Ier dit Le Borgne (1105 – 1149)

 

 

D’après la monographie « Recherches sur les monnaies des comtes et ducs de Bar »
de Louis Félicien Joseph Caignart de Saulcy – Publication 1843

Théodoric ou Thierry III (1104 – 1105)

Ce prince était le fils puîné de Théodoric II et d’Ermentrude. Il succéda, vers 1104, à son père dans les comtés de Montbelliard et de Bar. Mais il se rendit si odieux à ses sujets du Barrois, qu’il fut, peu de temps après son avènement, obligé d’abdiquer en faveur de Renaud, son frère.

Renaud Ier dit Le Borgne (1105 – 1149)

L’exemple de Théodoric III aurait dû servir de leçon au comte Renaud. Il n’en fut rien, et, comme son frère, il se rendit odieux à ses sujets.

L’évêque de Verdun, Richer, qui avait donné le comté de Verdun à Théodoric II de Bar, en dépouilla Renaud en 1111, pour le punir d’avoir laissé prendre Dieulouard par les Messins, et le conféra à Guillaume, comte de Luxembourg.

Renaud se vengea de cet affront en dévastant les terres de l’évêché de Verdun. A leur tour, Richer et Guillaume de Luxembourg réunirent leurs forces, envahirent le comté de Bar, détruisirent les châteaux du comte et prirent Saint-Mihiel.

En 1113, l’empereur Henri V vint à leur aide, assiégea Renaud dans Bar, et s’empara de sa personne. De là, il vint mettre le siège devant Mousson, et somma la place de se rendre, en annonçant que si les portes ne lui étaient pas ouvertes, il ferait pendre le comte Renaud en face des remparts.

Les défenseurs demandèrent un jour pour délibérer, et, dans la nuit même, la comtesse, qui était renfermée dans la place, mit au monde un fils, qui reçut le nom de Hugues.

Renaud était détesté. Les habitants de Mousson, peu sensibles au sort qui menaçait leur souverain, prêtèrent serment de fidélité à son enfant, et signifièrent à l’empereur qu’ils ne se rendraient pas, et qu’ils le laissaient libre de pendre le comte si bon lui semblait. Henri, furieux, voulait accomplir une menace qui avait eu si peu d’effet.

Les seigneurs qui l’avaient suivi dans cette guerre l’empêchèrent de se souiller d’un meurtre inutile, et Renaud fut sauvé. Le siége de Mousson fut poussé avec opiniâtreté, mais sans succès, et l’empereur se décida à s’éloigner, emmenant avec lui son prisonnier, qui finit par recouvrer sa liberté au prix d’une prestation d’hommage et d’une forte rançon.

En 1114, Guillaume de Luxembourg, comprenant que l’appui de l’empereur était perdu pour lui, restitua le comté de Verdun au comte Renaud. Celui-ci vint donc se présenter aux portes de Verdun qui lui furent refusées. Un combat s’ensuivit, dans lequel Renaud fut dangereusement blessé.

Vers 1120, Henri, nouvel évèque de Verdun, ayant été rejeté par le clergé et le peuple, vint se réfugier auprès de Renaud, et réclamer son appui. Le comte de Bar n’eut garde de le lui refuser, et l’aida à saccager la ville.

L’empereur, informé de ces événements, donna l’ordre de chasser l’évêque et dépouilla Renaud du comté de Verdun, pour en investir Henri de Grandpré. Aussitôt la guerre éclata, et dura jusqu’en 1124, année où un traité rendit à Renaud, le comté qu’il avait perdu.  Une garnison, formée de troupes appartenant au comte de Bar, occupait la ville de Verdun et y commettait des excès, que l’évêque Alberon voulut réprimer en 1132. Les Barrois furent expulsés de la ville, et Renaud, accourant au secours de ses soldats, déclara la guerre au prélat.

Les évêques de Trêves et de Metz (celui-ci était frère du comte de Bar) se portèrent médiateurs, et parvinrent à faire cesser l’effusion du sang. Un traité fut signé, par lequel Renaud, en échange du comté de Verdun auquel il renonçait, reçut le haut domaine de Clermont en Argonne, et le titre d’advoué de Verdun.

En 1134, Renaud s’empara du château de Bouillon qui appartenait à l’évèque de Liége. Mais, après l’avoir gardé quelques années, il fut enfin obligé de le rendre. En 1147, il partit pour la Palestine avec le roi Louis le Jeune. A peine de retour de la terre sainte (en 1149 ou 1150), il mourut dans son château de Mousson. Il fut enterré dans le prieuré qu’il avait fondé dans cette place.Renaud fut marié deux fois : de sa première femme Gisèle, fille de Gérard, comte de Vaudemont, et d’Hadwide, comtesse d’Egisheim, il eut Hugues, qui mourut de convulsions, en 1141, en défendant le château de Bouillon, et Renaud IIe du nom. 

Il est bon d’observer que Wassebourg et dom Calmet font succéder Hugues à son père, et mourir, le premier en 1150, et le deuxième en 1155.

La deuxième femme de Renaud Ier, fut la mère de Frédéric, comte de Toul, de laquelle il n’eut pas d’enfants.

Les auteurs de « l’Art de vérifier les dates » font observer que ce fut ce prince qui sema son écu de croix d’or recroisetées, au pied fiché.

Théodoric ou Thiérry II (1093 – 1104)

 

D’après la monographie « Recherches sur les monnaies des comtes et ducs de Bar »
de Louis Félicien Joseph Caignart de Saulcy – Publication 1843

Une charte de Saint-Gengoulf, datée de 1065, mentionne Théodoric avec son père Louis, auquel il succéda peu de temps après, dans ses comtés de Mousson et de Montbelliard. En 1093, la mort de la comtesse Sophie, sa mère, le mit en possession du comté de Bar.

Les savants auteurs de « l’Art de vérifier les dates » font observer que ce fut Théodoric II qui, le premier, porta sur son sceau deux bars adossés.

Il fonda le prieuré d’Amange qu’il donna, en 1102, à l’abbaye de Saint-Mihiel (cette donation fut confirmée depuis, en 1152, par son fils Etienne, évêque de Metz).

Théodoric mourut peu de temps après, et fut enterré dans la cathédrale d’Autun.

Il avait épousé, en 1076, Ermentrude, fille de Guillaume II de Bourgogne.

De cette princesse, qui lui survécut, il eut neuf enfants :
- Frédéric, l’aîné, comte de Montbelliard et de Ferrette, fut le chef de la maison de Ferrette
- Théodoric ou Thierry, second fils, continua la lignée de Montbelliard
- Renaud, troisième fils, continua la maison de Bar.

Frédéric II (1024 – 1034) puis Sophie (1034 – 1093)

 

 

D’après la monographie « Recherches sur les monnaies des comtes et ducs de Bar »
de Louis Félicien Joseph Caignart de Saulcy – Publication 1843

Frédéric II (1024 – 1034)

L’histoire est muette sur ce prince. On sait seulement qu’il mourut en 1033 ou 1034, n’ayant d’autre héritier de sa couronne qu’une fille nommée Sophie.

Sophie (1034 – 1093)

A son avènement, la nouvelle comtesse était femme de Louis, comte de Montçon, aujourd’hui Mousson, et de Montbelliard. Cette alliance porta donc le comté de Bar dans la maison de Montbelliard.

En 1037, Eudes de Blois, comte de Champagne, vint assiéger le château de Bar, qu’il prit d’assaut. Peu après, il paya chèrement cette victoire en succombant, dans les plaines du Barrois, sous les efforts d’une armée lorraine commandée par le duc Gozelon, et destinée à rejeter les Champenois, hors des limites du pays de Mosellane.

Bar fut rendu à la comtesse Sophie. Cette princesse fonda le prieuré de Notre-Dame de Bar, qu’elle donna à l’abbaye de Saint-Mihiel.

Elle mourut en 1093. Elle avait eu sept enfants de Louis de Montbelliard, à savoir : Brunon, Thierry, Louis, Frédéric, Mathilde, Sophie et Béatrix. Ce fut le second qui hérita des États de son père et de sa mère.

Théodoric ou Thiérry Ier (984 – 1024)

 

 

D’après la monographie « Recherches sur les monnaies des comtes et ducs de Bar »
de Louis Félicien Joseph Caignart de Saulcy – Publication 1843

Ce prince succéda à son père. Mais, pendant les premières années de son règne, il eut à résister aux exigences de sa mère Béatrix, qui voulait retenir une partie de l’autorité souveraine et qu’il finit par emprisonner pour se débarrasser de ses prétentions.

Vinrent alors les remords, et, pour expier cette brutale conduite envers sa mère, Théodoric fonda, en 992, la collégiale de Saint-Maxe, au château de Bar. Il mourut le 2 janvier 1024, laissant le comté à son fils. 

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