Saulmory-et-Villefranche

Carte de Villefranche (55)Villefranche près de Stenay

 

Saulmory-et-Villefranche est une commune de l’arrondissement de Verdun, et située dans le canton de Dun-sur-Meuse. Elle compte 109 habitants.

Mais peut-on imaginer, que ces deux petits villages, réunis en 1819, ont connu une histoire mouvementée, et ont été au cœur de batailles entre les ducs de Lorraine et les rois de France pendant près de 90 ans, à cause d’une forteresse construite par François Ier ?

C’est une page d’histoire de ces deux villages, que je vous propose de découvrir. Les appellations anciennes des villes et villages ont été respectées.

D’après le « Manuel de la Meuse » de Jean-François-Louis Jeantin – Publication 1863

Origines de Saulmory

Saulmory était le chef-lieu de l’ancienne baronnie de ce nom. Les écarts du village étaient la Court du val de Saulmory et le château de Boulain.

Par ordonnance royale du 3 novembre 1819, le village de Saulmory a été réuni à la section de Ville franche, qui en dépendait primitivement.

Le val de Saulmory, sur la rive gauche de la Meuse, comprenait, autrefois, tout le versant entre la Wiseppe et le ruisseau de la froide fontaine venant de Tailly et de Montigny.

L’existence de Saulmory est constatée dès l’année 715. Tout le bassin de la mer des basses Wabvres, aujourd’hui sillonné par la Tinte et par le cours de la Meuse, était alors aux mains de Charles Martel : ce prince, attaqué par les Neustriens unis aux Frisons, subit un échec près de Saulmory, sous les dunes du Dolmois. L’assistance des Verdunois, conduits par Pépon leur évêque, lui ayant rendu la victoire, il donna à ce prélat, pour son église, Chaumont et Moirey sur la Tinte, Merles et Casapetria (Dombras) sur la Loisonne, plus la moitié de l’église et des moraines de Saulmory.

Le val de Salmoreium était à la limite des deux diocèses de Verdun et de Reims. En effet, dans la bulle de 1049, donnée par le pape Léon IX, né au château de Dun, et contenant démembrement des biens de la cathédrale des Claves, on y lit ces expressions : « ad Salmoreium medietatem unius ecclesiœ ». Les bans de Wiseppe, Saulmory, Sassey, Montigny, furent longtemps unis et confondus dans le pourcingle de la terre et châtellerie de Dun.

C’est sous Jeoffrois III d’Apremont, sire de Dun, héritier de sa mère Julianne du Rosois, dame de Chaumont en Porceannais, que Saulmory est érigé en commune, grâce au mouvement général des affranchissements.

La charte d’affranchissement date d’octobre 1284. Cette charte est curieuse à étudier. On y trouve le germe de nos institutions municipales : on y voit l’agriculture à ses débuts, dans les mots waigner, ahaner. On y découvre quelques rudiments d’un code de la pêche, qui se complète par les chartes des communes voisines. La curtis du Val, sur les grand et petit Moha, (aujourd’hui la ferme de la Cour) s’y trouve indiquée, ainsi que la Grange seigneuriale.

Par sentence du duc Robert de Bar, du 26 juillet 1409, les habitants de Saulmory ont eu droit de vain pâturage dans toute la prairie de Stenay et de Laneuville, depuis le saulsis Pervignart jusqu’au Wey de l’Ouillon, sous Martincourt.

Saulmory était la résidence des prévôts de la baronnie. La terre de Saulmory dépendait, au XIIIe siècle, de la seigneurie de Vienne le château.

Elle avait été apportée en dot à Thiébaut II, comte de Bar, par sa seconde femme Jeanne, dite de Tocy, fille aînée de Jean Ier de Torcy en Auxerrois, seigneur de Vienne, de La Val de Saulmory, Favreules, Septfonds, etc. Elle fut confisquée, en 1297, par le roi Philippe le Bel sur le comte Henry III, fils de Jeanne, ainsi que la terre de Torcy et la châtellenie de Vienne, en répression des actes de violence que ce comte avait commis, en Champagne, à la suite de sa querelle avec les moines de Beaulieu.

Henry III, par le traité de Bruges, fut contraint, en 1301, d’en faire cession à la France. Mais, comme le traité réservait les droits de sa mère, le val de Saulmory revint au fameux Pierre de Bar, seigneur de Forges, lequel était fils puiné de Jeanne.

A l’extinction de la postérité de ce noble brigand, Saulmory fit retour au Barrois. Du Barrois, il passa à la Lorraine, entre les mains des Lenoncourt, puis… aux adjudicataires des biens expropriés sur ceux-ci.

On trouve alors Saulmory entre les mains des inféodataires de Tailly, de Boulain et de Laneuville, des Touly de Cléry, des Renart de Fuschemberg, et finalement des Moriolles, comtes de Beauclair et barons de Saulmory. Les des Saulx furent les derniers seigneurs du château de Boulain.

Origines de Villefranche

La paix de Crespy, conclue, en Laonais, le 18 septembre 1544, entre l’empereur Charles Quint et le roi de France François Ier, avait stipulé la restitution à Charles III, duc de Lorraine, des ville, chastellerie et seigneurie de Sathenay, comme fief impérial mouvant du duché de Luxembourg.

Après avoir exécuté ce traité pour Jametz, Dampvillers, Montmédy, Ivoy, enfin pour Stenay, le Roi voyant sa frontière ouverte du côté de la Champagne, et voulant en protéger les abords, vers le Clermontois et surtout vers Grandpré, se transporta sur la Meuse avec des ingénieurs.

Après avoir visité le terrain, il ordonna de bâtir et fortifier, en toute hâte, sur le territoire de Saulmory, une petite ville, en forme de corps de garde, flanquée de quatre bastions, propre à être opposée aux troupes lorraines de la nouvelle garnison de Stenay. Cet ordre fut exécuté dans l’année même. L’ingénieur Marina avait dressé les plans, le sous-ingénieur Mundos avait dirigé les travaux. Ce furent eux, aussi, qui, à la même époque, fortifièrent Sainte Mennehould.

Le Roi la nomma Ville franche, et, par lettres patentes, données à Saint Germain en Laye au mois de février 1545, il accorda à ceux qui viendraient habiter la colonie nouvelle, l’exemption de toutes tailles, corvées, impôts du 8e et du 20e, aides, emprunts, et autres charges de toute nature. Ces exemptions firent que Villefranche fut peuplée promptement. Le roi Henry IV renouvela et confirma ces franchises par ses lettres de 1597.

Description de la forteresse

La place était un quadrilatère régulier : il était assis dans l’angle interne du ruisseau dit le petit Moha, en amont de son confluant à la Meuse. A chaque angle du carré, était un bastion fermé à la gorge.

Les quatre étaient reliés par autant de courtines faisant face :
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à l’est, sur la rivière
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à l’ouest, sur l’avancée vers la redoute de Halles, frontière champenoise
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au nord, sur les marécages de la Wiseppe, frontière barro-lotharingienne
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au sud, sur les afflux et les mottes du petit Moha, du grand Moha, et de la froide Fontaine, venant de Montigny et de Tailly, frontière des enclaves luxembourgeoises et de l’Auxuennois.

Au centre du corps de place, se trouvait un vaste carrefour. C’était la place d’armes, entourée des bâtiments militaires. De l’ouest à l’est, elle était traversée par une large rue, aboutissant aux deux issues : celle de Meuse sur la rivière, celle de France sur la campagne. Toutes deux étaient précédées de pont-levis, et munies de portes intérieures et extérieures… remparts, escarpes, contre-escarpes, glacis, poudrière, etc.

A l’entrée, vers l’ouest, s’élevait une tour ronde percée, dans sa lourde épaisseur, d’arceaux, en plein ceintre, dont le tympan était surmonté des armoiries de la ville et de l’étendard fleurdelysé de Saint Denis son patron. Cette porte, formant un arc isolé, seul témoin échappé au démantèlement de 1634, ne fut abattue qu’en 1845.

Les armoiries de la ville figuraient : « En champ d’azur, une tour, à quatre crénaux, d’argent, maçonnée, de sable, percée d’un œil de bœuf radié, d’or, en tête, armée d’une herse relevée, en pointe, de même ».

A la sortie, sur la rivière, était une autre tour massive quadrangulaire. Les bâtiments intérieurs, le grand four, la manutention, et autres édifices militaires, étaient construits en brique, et le tout d’une grande solidité. On peut encore, à l’extérieur du village actuel, suivre facilement les lignes intérieures du corps de place.

D’autres vestiges, beaucoup plus anciens, indiquent une voie gallo-romaine, large de 12 mètres, enfouie à 20 centimètres, près et à l’ouest de Villefranche, et se dirigeant parallèlement à la route de Laneuville à Dun. Elle conduisait, il est probable, de la station de Voncq au castrum de la côte de Saint Germain, en passant par le pinaculum de Pouilly.

Histoire militaire de Villefranche

Sous les rois Henry II (1547-1559) – François II (1559-1560) – Charles IX (1560-1574) – Henry III (1574-1589), le fort de Ville franche vit s’agiter, en face de ses bastions, les fureurs de la Ligue et celles du Calvinisme. Il vit expirer les luttes des Guises contre les princes de Sedan.

En 1587, le duc de Bouillon, Guillaume de Lamarck, tenta une démonstration qui fut énergiquement repoussée. Depuis, ce fort, confié à des capitaines de cœur dévoués à la France, ce boulevard restait inattaquable et inattaqué, sous l’étendard de Saint Denis, quand la trahison vint le livrer aux mains des Lorrains.

Devenu maître de Jametz, en 1589, et pour s’assurer la remise de Stenay par un gage valable, le duc Charles III de Lorraine, suivi de la garnison de Stenay commandée par Louis de Pouilly-Cornay, de celle de Dun commandée par Robert de Gratinot, sire de Jupile, de celle de Jametz commandée par le sieur de Lesmont, escorté de trois de ses capitaines-prévost, vient assiéger Villefranche, le 9 octobre 1590. Le célèbre chef de partisans, dit capitaine Saint Paul, conduisait les assaillants.

La place était confiée au nommé de Flamainville. Le lâche ouvrit ses portes, et le duc s’empara du fort, sans coup férir : il en expulse les soldats de la France et il remplace leur chef par le grand-maître de son hôtel, Jean Louis de Lénoncourt. Les principaux acteurs de cette surprise ne recueillirent pas, longtemps, les fruits de la félonie. Les Français avaient repris Stenay, en novembre 1591. Tombé entre leurs mains, Flamainville fut jugé prévotalement et pendu à Chalons.

Louis de Lénoncourt ne tarda pas à succomber, mais plus glorieusement. Le duc de Lorraine, ayant tenté un coup de main contre les occupateurs de sa ville astenienne, le nouveau gouverneur de Villefranche, atteint d’un boulet, le 7 décembre 1591, aux côtés de son maître, laissa son nom à la Croix dite du Grand maître, entre Stenay et Mouzay.

Le duc Charles remplaça Lénoncourt par le célèbre comte de Tilly. Jean Tzerclaës de Tilly près Nivelle, issu d’une illustre maison de Bruxelles, préludait, alors, après avoir été jésuite, aux exploits qui le rendirent si fameux, plus tard, comme rival de Mansfeld, comme commandant des bavarois sous le duc Maximilien d’Autriche, comme soutien de l’archiduc Léopold dans le Palatinat, comme vainqueur des Danois, etc., et qui ne perdit sa renommée de premier capitaine de l’empire, que devant Gustave Adolphe à la tête de ses Suédois. Tilly eut pour lieutenant, à Villefranche, le commandant de Pinaut.

Par un audacieux coup de main, Stenay était tombé, le 11 octobre 1591, entre les mains d’Henry de la Tour, vicomte de Turenne, qui, la nuit même de son mariage avec la princesse Charlotte de la Marck, voulant cueillir un bouquet de noces sur les terres de Monsieur de Lorraine, avait rapporté, à Sedan, les clés de cette ville au bon roi Henry IV, à son petit lever.

Mais Tilly, pendant cinq années, débouchant à l’improviste de Villefranche, par ces attaques incessantes, ne cessa de troubler le sommeil de Louis de Pouilly-Cornay, installé gouverneur de Stenay, de par Turenne, au nom du roi de France et de Navarre.

De là, escarmouches continuelles : du côté des Français, pour reprendre Villefranche, de la part des Lorrains, pour reprendre Stenay. Toujours Villefranche s’en tira honorablement.

Une première attaque eut lieu le 22 décembre 1591. Les garnisons françaises de Beaumont, de Mouzon, de Stenay, s’unirent pour tenter l’escalade. Elles furent repoussées par le commandant de Pinaut.

En 1594, la garnison de Ville franche, unie à celles de Dun et de Jametz, attaqua les fortifications naissantes d’une citadelle que Louis de Pouilly-Cornay commençait à Stenay : elles furent déconfites par la valeur brillante du colonel du régiment d’Esnes, Jean de la Cour de Jupille, époux d’Elisabeth de Pouilly.

La paix, conclue à Soissons le 31 juillet 1595, entre la France et la Lorraine, par la médiation de Jehan Ier de Vassinhac, rendit Stenay à la Lorraine et Villefranche aux Français.

Les remises s’étant respectivement opérées, le 17 mars 1596, Villefranche reçut pour gouverneur un gentilhomme de la suite du duc de Nevers, qui avait commandé en chef, à Stenay, en 1552, sous le roi Henry II. Il se nommait de Trémelet. C’était un militaire d’excellente renommée, dont la valeur et la fidélité étaient à toute épreuve.

Et il ne tarda pas à en donner de nouveaux gages, car cette paix ne faisait pas les affaires de l’Espagne, alors souveraine de la Bourgogne et du Luxembourg. Dans sa haine contre Henry IV, l’Espagnol fomentait entreprise sur entreprise contre les places frontières de la ligne de la Meuse : Mézières, Sedan, Rocroy, Mouzon, Maubert fontaine et il voulait emporter Villefranche à tout prix.

Un capitaine de fortune, nommé Gaucher, lorrain d’origine, entreprit de la lui livrer. Essayer de corrompre quelques soldats de la garnison était chose facile : le jour est pris… rendez-vous est donné… et tout se prépare pour une attaque nocturne, qui sera dirigée par le gouverneur luxembourgeois de Damvillers, François 1er d’Allamont-de-Housse, il est probable.

Mais quelques conspirateurs vendirent la mèche, et le brave de Trémelet eut le temps de se mettre sur ses gardes. Il n’a que trois compagnies de pied et une de gendarmes, il sait qu’il aura affaire à des forces très supérieures.

N’importe ! Il dépêche, en toute hâte, vers les gouverneurs des places voisines. C’était, à Mouzon, Claude de Joyeuse comte de Grandpré. C’était Louis de Mailly du Rumesnil, à Maubert fontaine. C’était le sire d’Estivaux, à Sedan. Rumilly ramasse quelques troupes, il accourt à la nuit tombante. Il jette une partie de ses hommes dans la place, il place les autres, en embuscade, aux approches.

Et, quand, dans la nuit du 4 août 1597, Gaucher et le capitaine-prévôt de Damvillers arrivèrent avec 5 à 600 hommes, on leur tomba sus, des deux parts. 300 des assaillants restèrent assommés dans les fossés, 120 sont pris avec leurs chefs, et Gaucher, seul, grâce à la vitesse de son cheval, parvint à s’échapper. Cette échauffourée fut la dernière tentative des Bourguignons.

En 1596, le duc Charles IV de Lorraine avait obtenu la restitution de Stenay. Sa conduite impolitique envers la France contraignit Louis XIII, en 1632, à la lui reprendre, à titre de dépôt. Alors le gouvernement de Villefranche fut donné au baron de Baricourt de Ligny, en Champagne.

En 1634, le comte de Charost, qui avait le gouvernement de Stenay, et qui eût voulu obtenir de Baricourt la cession de sa charge, en sollicita la suppression : cette suppression fut prononcée, avec ordre de démolition immédiate. L’ordre était exécuté, complètement, pour le 9 octobre 1634.

Ainsi tomba la place de Villefranche, après 89 années d’importance presque capitale, au point de vue tant civil, qu’administratif et militaire. Car de 1591 à 1596, elle fut le centre judiciaire d’une double prévosté. Les officiers civils et de judicature de la châtellenie Astenienne, contraints de quitter leur poste, se retirèrent à Villefranche, qui, par emprunt, devint alors chef lieu de juridiction, et on trouve, datés de Villefranche, des actes des anciens notaires de Stenay.

Villefranche, dans le principe, dépendait de la prévosté du Thour, en Porcéanais, et de la baronnie de Montcornet.

Nota : La place forte de Villefranche est représentée sur les cartes des Naudin, cartes réalisées entre 1728 et 1739, par des ingénieurs géographes appartenant à l’atelier versaillais des Naudin. Ils ont parcouru la Lorraine, c’est-à-dire non seulement les Trois-Evêchés (Metz, Toul et Verdun), qui relevaient pleinement du Royaume de France depuis les traités de Munster (1648), mais également les duchés de Lorraine et de Bar et les territoires voisins du Palatinat, des Deux-Ponts, du Luxembourg.

Vous pouvez retrouver Villefranche et Saulmory sur la carte des Naudin 01, zone C01 / Z02-02 ici


Archive pour 17 octobre, 2010

La légende de Sainte Idelette de Doulcon

La légende de Sainte Idelette de Doulcon dans Légendes de Lorraine lajeunebergeregeorgeslaugee.vignette 

D’après un article paru dans la revue « Le pays lorrain » en 1912

Une gracieuse légende qui se raconte à la veillée, nous représente Idelette, gardant un troupeau de moutons dans la vallée de la Meuse, non loin de Doulcon, qui alors avait le rang de capitale du pays Dormois (*), et enseignant les éléments de la foi aux habitants encore païens de ces contrées. Une vertu divine accompagnait les pieuses exhortations de la Vierge et souvent des faits merveilleux confirmaient ses paroles.

Un jour, frappant le sol de sa quenouille, la sainte bergère fit jaillir une source qui porte son nom, entre Doulcon et la ferme de la Brière. De cette quenouille de bois sec, enfoncée dans la terre, elle fit naître sur le champ un buisson d’épines blanches, dont les rameaux fleuris vinrent ombrager la fontaine.

De tels prodiges impressionnèrent vivement les farouches idolâtres qui, peu à peu, ouvrirent leur intelligence et leur coeur aux vérités chrétiennes.

Au-dessus de Jupille, s’élevait une colonne sur laquelle trônait une statue de Jupiter, fameuse dans la région. Là était le centre du paganisme de toutes parts, les adorateurs des faux-dieux venaient aux pieds de l’idole, déposer leurs voeux et leurs hommages. La source pétrifiante qui coule non loin de l’antique métairie, reçut plus d’une fois, sans doute, des pièces de monnaie, comme tributs de leurs dons.

Mais la vierge chrétienne qui avait consacré sa vie à établir le règne du vrai Dieu, devait employer tous ses efforts à ruiner la dernière citadelle d’un culte faux et sacrilège. Grâce à ses efforts persévérants, la statue de Jupiter fut renversée et ses adorateurs confondus.

Cependant l’enfer ne pouvait sans fureur, voir la sainte lui arracher ses victimes et ruiner son empire. Tous les païens de la contrée n’étaient point convertis, et, parmi ceux qui, sous l’impulsion de la douce bergère, avaient consenti à recevoir le baptême, plusieurs restaient secrètement attachés aux antiques superstitions.

D’autre part, les prêtres de Jupiter ne pouvaient pardonner la destruction de leurs idoles. Ils relevaient la tête, entraînant à leur suite les faibles et les tièdes, et accusaient hautement Idelette d’amener dans le pays le trouble et la révolte, éternelle excuse de tous les persécuteurs, depuis que le loup de la fable s’est arrogé le droit de dévorer l’agneau.

La pieuse bergère voyait avec sérénité l’orage s’amonceler sur sa tête, elle puisait dans sa foi un courage supérieur à toute cette vérité. Elle n’en continuait pas moins sa vie de prières, de zèle ardent pour le salut des hommes.

Elle eut la douleur de voir, jusque dans sa famille, pénétrer la haine de ses ennemis. Deux de ses frères ne craignirent pas de se faire l’écho des bruits calomnieux élevés contre elle. Dans le but d’obtenir les faveurs du paganisme qui semblait renaître, ces personnages intimèrent à leur soeur l’ordre de renoncer à la foi chrétienne. Idelette ne put entendre sans horreur une telle proposition.

Pleine de la force d’En-Haut, elle répondit qu’elle était prête à tout, plutôt que de renoncer à Jésus-Christ. Irrités de sa noble attitude, les persécuteurs résolurent d’en finir. Ils attachèrent la vierge à une herse retournée, dont les dents, comme autant de dards, transperçaient cruellement ce corps frêle que l’on promena sur une partie du territoire. C’est ainsi que la sainte bergère mourut pour la foi de Jésus-Christ.

Si le nom de sainte Idelette n’est inscrit dans aucun martyrologe, il est du moins gravé dans la mémoire du peuple. Sur le territoire de Doulcon, on montre encore la trace du passage de la herse où était attaché le corps de la martyre, dans sa traînée douloureuse. On entend, parfois, dans la côte voisine, des bruits souterrains, pareils à ceux que ferait en versant, une voiture chargée de vaisselle. Ce sont, dit-on, les plaintes de la sainte, répétées par la montagne qui les a recueillies.

Sainte Idelette a joui d’un culte populaire qui, sans doute n’a eu d’autre origine que celle de la reconnaissance des peuples.

Avant la Révolution une chapelle existait dans la ferme de Proiville, autrefois forteresse féodale, aujourd’hui détruite. Sur l’autel, une statue vénérée de sainte Idelette souriait aux pèlerins.

Chaque année, une des processions des Rogations de Doulcon et de Sassey se rendait dans ce petit sanctuaire, où la messe était célébrée. La cérémonie terminée, il était d’usage que le fermier offrit au clergé, aux enfants de choeur et au peuple, un frugal déjeuner. Cette procession se fit quelques années encore après le rétablissement du culte, à l’emplacement du pieux édifice qui n’existait plus.

(*) Le Dormois, ainsi nommé, dit-on , d’une petite rivière, la Dormoise, qui se jette dans l’Aisne à Tahure, était situé dans l’Argonne, et comprenait les contrées voisines de la rivière d’Aire et de la rivière d’Aisne, au-dessus et au-dessous de leur confluent, en embrassant les territoires des cantons de Buzancy, de Grandpré, de Vouziers, et, dans le département de la Meuse , ceux de Montfaucon et de Varennes. Ce pays a été transformé en comté de Dormois, et est devenu plus tard le comté de Grandpré (Annales ardennaises – F.X Masson – 1861)

La Meuse dans le royaume d’Austrasie

 

 

D’après la monographie imprimée « Dictionnaire topographique du département de la Meuse » -
Félix Liénard – 1872

Lorsqu’au IVe siècle, la religion chrétienne pénétra dans les Gaules, les divisions du gouvernement civil furent aussi celles de l’Église, du moins en général et sauf quelques empiétements, et chacune de ces divisions, portant le titre de cité (civitas), devint le siège d’un évêché. Les diocèses de Metz, de Toul et de Verdun furent établis et eurent pour métropole Augusta-Trevironun (Trèves).Telle fut l’origine de la dénomination de province des Trois-Évêchés prise plus tard par ces trois diocèses, dont une partie compose le département de la Meuse.

Au Ve siècle, les Romains ayant été chassés par les Francs, un nouvel empire se forma dans les Gaules sous Clovis, qui en fut le premier roi. A la mort de ce prince, le royaume fut partagé entre ses quatre fils. Le pays qui forme aujourd’hui le département de la Meuse échut à Théodoric et fit dès lors partie du royaume d’Austrasie. Metz en fut la capitale.

L’Austrasie était divisée en un grand nombre de pagi, qui devinrent plus tard des contrées, des comtés ou des duchés.

Ceux qu’on retrouve dans le département de la Meuse sont les suivants :
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Pagus Argonnœ ou Saltus Argonnœ : l’Argonne
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Pagus Barrensis : le Barrois
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Pagus Bassiniacensis : le Bassigny
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Pagus Bedensis ou Wedensis : le pays de Void ou la Voide
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Pagus Blesensis : le pays de Blois
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Pagus Dulcomensis : le Dormois
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Pagus Eposiensis : le pays d’Yvois
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Pagus Odornensis : le pays d’Ornois-en-Barrois
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Pagus Ornensis : le pays d’Ornois-en-Verdunois
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Pagus Parthensis ou Pertisius : le Perthois
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Pagus Porticensis : le Porcien
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Pagus Satanacensis : l’Astenay ou le Stenois
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Pagus Scarmensis : le pays de Carme
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Pagus Vallium : le pays des Vaux
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Pagus Virdunensis : le Verdunois
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Pagus Wabrensis : la Woëvre

L’Austrasie fit ensuite partie du vaste empire de Charlemagne et de ses fils, puis elle échut en partage à l’empereur Lothaire, qui la transmit à Lothaire, son fils, en l’année 855. C’est alors que l’étendue du pays soumis à la domination de ce prince reçut le nom de Lotharingie (Lotharii regnum) ou Lorraine, dont Metz fut encore la capitale.

Les diverses contrées formant ce pays étaient administrées par des ducs, des comtes ou des chefs amovibles au gré du souverain, dont ils étaient chargés de faire exécuter les ordres dans la circonscription de leur commandement. Ceux-ci cherchèrent peu à peu à se rendre indépendants, et ils ne tardèrent pas à profiter de l’affaiblissement de l’autorité royale pour s’ériger eux-mêmes en souverains ou seigneurs propriétaires des lieux, dont ils n’étaient que les magistrats civils ou militaires.

C’est ainsi que la Lorraine, d’abord royaume étendu, devint en 952, après bien des divisions et des morcellements, résultats de guerres longues et désastreuses, un duché ayant pour chef Frédéric, duc amovible, nommé par l’empereur Otton, et plus tard, Gérard d’Alsace, qui prit en 1049 le titre de premier duc héréditaire. Nancy en devint la capitale au XIIe siècle.

Ce duché resta indépendant jusqu’en 1766, époque à laquelle il fut définitivement réuni à la France après la mort de Stanislas, ancien roi de Pologne et dernier duc de Lorraine.

Sous les rois d’Austrasie, Verdun, chef-lieu du pagus Virdunensis, prit le titre de comté et fut administré par un magistrat séculier. Les rois mérovingiens y établirent un atelier monétaire qui produisit des triens d’or, les uns portant les noms des rois, les autres la marque des monétaires. Les Carlovingiens continuèrent à y frapper monnaie, leurs ateliers y fonctionnèrent d’une manière très active jusqu’au milieu du Xe siècle.

La Meuse au temps des Romains

 

 

D’après la monographie imprimée « Dictionnaire topographique du département de la Meuse » -
Félix Liénard – 1872

Au temps de la conquête romaine, le territoire occupé aujourd’hui par le département de la Meuse faisait partie de la Gaule-Belgique. Par suite de la division de ce pays en quatre provinces (Germanique supérieure, Germanique inférieure, première Belgique, seconde Belgique), division faite par les empereurs romains, la totalité de ce qui forme le département de la Meuse fut comprise dans la première Belgique.

Cette province était composée de plusieurs pays, dont cinq occupaient, en tout ou en partie, la contrée qui forme le département de la Meuse, tel qu’il est aujourd’hui.

Ce sont :
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Au sud, une partie du pays des Leucks, dont la ville principale était Tullum (Toul). Nasium (Naix), Ad-Fines (près de Saint-Germain-sur-Meuse), Caturices (Bar-le-Duc), lieux mentionnés sur les itinéraires antiques, en dépendaient.
- A l’est, une partie du pays des Mediomatriques, dont la capitale était Divodurum (Metz). Ibliodurum (près d’Hannonville-au-Passage), placé dans le département de la Moselle, appartenait à ce pays.
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Au nord, une partie du pays des Trévirs, ayant pour capitale Augusta-Trevirorum (Trèves), dont la frontière s’étendait à l’ouest jusqu’entre Epusium (Yvois) et Mosomagus (Mouzon).
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A l’ouest, une partie du pays des Rémois, ayant pour capitale Durocortorum (Reims) et une partie de celui des Catalauniens dont la ville principale était Durocatalaunum (Châlons).
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Au centre, les Verodunenses ou pays des Claves, ayant pour ville principale Verodunum (Verdun), et pour limite à l’est Fines(près d’Aulnois-en-Woëvre) sur la voie consulaire de Divodurum.

Le peuple Verdunois avait, comme celui de Trèves, de Reims et de Metz, sa monnaie particulière, marquée de son nom (Virodu) et portant à l’avers la tête de Rome casquée, au type du haut Empire. La Notice des provinces de la Gaule, qui est du Ve siècle, désigne Verdun sous le nom de civitas Verodunensium, ce qui indique le territoire d’une nation libre ou la capitale d’un peuple indépendant.

Les conquérants des Gaules ont laissé dans ces divers pays de nombreuses traces de leur passage.

On y retrouve un grand nombre de villages qui leur doivent leur origine, dont les noms présentent une signification intelligible, des bourgs et des villas dont beaucoup, détruits par les barbares, ont disparu de la surface du sol, laissant néanmoins leurs substructions, qui de temps en temps sont mises à découvert.

On y voit un grand nombre de camps retranchés, établis suivant les règles de la castramétation de cette époque, et quelques beaux tronçons de ces voies antiques qui sillonnaient nos contrées et qui étaient si solidement construites.

Deux grandes routes consulaires traversaient le département.

La première, située au sud, allait de Durocortorum (Reims) à Divodurum (Metz). Elle passait sur les territoires de Noyers, Laimont, Fains, Bar-le-Duc (Caturices), Popey, Silmont, Guerpont, Naix (Nasium), Boviolles, Marson, Reffroy, Bovée, Broussey, Vacon, Saint-Germain-sur-Meuse (Ad-Fines), Toul et Metz.

La seconde, située au centre du département allait de Durocortorum (Reims) à Divodurum (Metz), et passait sur les territoires de Vienne-la-Ville (Axuenna), Lachalade, Brabant-en-Argonne, Jouy-devant-Dombasle, Sivry-la-Perche, Verdun (Virodunum), Belrupt, Haudiomont, Manheulles, Aulnois-en-Woëvre (Ad-Fines), Pintheville, l’Yron (Ibliodurum), près d’Hannonville-au-Passage et Gravelotte.

Indépendamment de ces deux grandes routes militaires, plusieurs voies secondaires (diverticula), formant un réseau considérable, rayonnaient des cités de Nasium, de Virodunum et de quelques autres points.

En voici les principales :
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De Nasium à Langres (Andematunnum), avec embranchement sur Grand (Andesina), et passant sur les territoires de Saint-Amand, Tréveray, Saint-Joire, Biencourt, Ribeaucourt, Bure, Mandres et Cirfontaine, où a lieu la bifurcation.
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De Nasium à Gravelotte et à Metz, en passant par Boviolles, Vaux-la-Petite, St-Aubin, Chonville, Pont-sur-Meuse, Marbotte, Woinville, Nonsard, Beney, Xammes, St-Julien.
-
De Nasium au châtelet de Fontaines (Haute-Marne), par les territoires de Nantois, Villers-le-Sec, Dammarie, Morley, Froilet et Brauvilliers.
-
De Caturices (Bar-le-Duc) à Meuvy (Mosa), situé dans le département des Vosges, en passant par Montplonne, Nant-le-Petit et Morley (Morlacum).
-
De Caturices à Sermaize (Haute-Marne), en passant par le camp de Fains et les territoires de Mussey, Vassincourt, Contrisson et Andernay.
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De Virodunum à Caturices, par les territoires de Landrecourt, Souilly, Issoncourt et Marat-la-Grande.
-
De Virodunum à Montfaucon, Romagne et vers le camp de Stonne (Ardennes).
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De Virodunum à Dun et au camp de Baalon.
-
De Virodunum à Gérouville, par Dombras, Marville (Martis-villa) et Avioth.
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De Virodunum à Trèves (Augusta-Trevirorum) par Senon, Longwy et Luxembourg.
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De Virodunum à Neufchâteau (Noviomagus) et à Langres (Andematunnum), par Saint-Mihiel, Commercy, Void, Vaucouleurs, Sauvigny et Soulosse (Solimariaca).
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De Maxey-sur-Vaise (Marceium ou Maxeium) à Grand (Andesina).
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De Maxey-sur-Vaise à Sermaize, par Épiez, Rosières-en-Blois, Tréveray, Fouchères, Rupt-aux-Nonnains, Sommelonne et Mognéville.
-
De Senon à Montfaucon, en passant par Ornes, Louvemont, Champneuville.
- De Senon à Metz (Divodurum), par Éton, Gondrecourt et Gravelotte.
-
De Senon à Hannonville-au-Passage (Ibliodurum), par Rouvres et Olle.
-
De Senon au châtelet de Châtillon-sous-les-Côtes.
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De Liny-devant-Dun au camp de Titelberg, en passant par Flassigny et Tallancourt.

On doit considérer, comme datant des époques mérovingiennes et carlovingiennes, quelques autres chaussées anciennes qui ont aussi laissé de belles traces dans le département.

Parmi ces voies, nous citerons :
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La chaussée dite de Brunehaut, venant de Scarponne et bien visible sur le territoire de Nonsard.
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Le chemin dit de Brunehaut, sur le territoire d’Amblaincourt.
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Le chemin de la Reine-Blanche, venant de Senon et passant au Haut-Fourneau, au Bois-des-Moines, à Romagne-sous-les-Côtes.
-
Le chemin d’Alsace, qui vient de Toul, passe à Quatre-Vaux, à Rigny-Saint-Martin, Vaucouleurs, Villeroy, Mauvages, Bermont et Reffroy.
-
La Haute-Chevauchée, qui parcourt la forêt d’Argonne et passe derrière Luchères, Neuvilly, Varennes et Montblainville.

La Meuse

Carte de la Meuse

 

D’après la monographie imprimée « Dictionnaire topographique du département de la Meuse » -
Félix Liénard – 1872

Le département de la Meuse a une forme oblongue. Son sol est formé par une série de plateaux, disposés en gradins, qui s’étendent principalement du nord au sud, et sont sillonnés par de nombreuses vallées.

La ligne moyenne de la plus grande inclinaison du terrain se dirige du sud-sud-est au nord-nord-ouest, de la limite des Vosges aux confins de Stenay. Cette longue déclivité porte les eaux de la profonde vallée de la Meuse vers la Belgique.

Une déclivité secondaire a lieu en obliquant de cette dernière ligne vers l’ouest, c’est celle qui porte les eaux de l’Aire dans les Ardennes, et les eaux de l’Aisne, de l’Ornain et de la Saulx dans le département de la Marne.

Le département est traversé par quatre chaînes de coteaux ou crêtes, qui sont :
-
au nord-ouest, les côtes de l’Argonne
- à l’ouest, les côtes du Barrois
- à l’est, 
les côtes de la Woëvre, qui bordent la vallée de la Meuse
- au nord, les côtes ou 
coteaux de la Chiers.

A l’est du département se trouve l’immense et riche plaine de la Woëvre, qui se prolonge vers la Moselle. Le sol présente extérieurement quelques points culminants, ce sont les côtes de Montsec, d’Hattonchâtel, des Hures, d’Haudiomont, qui toutes dominent la Woëvre. Au nord, Dun, Montmédy et Montfaucon sont des points remarquables. Enfin à l’ouest, Beaulieu qui s’élève au-dessus des terrains fangeux de Brizeaux, Foucaucourt, etc.

Ces chaînes de coteaux forment deux bassins principaux, dans lesquels s’écoulent les eaux qui arrosent le département. Ce sont à l’est, le bassin du Rhin et à l’ouest, celui de la Seine.

La partie du département qui appartient au bassin du Rhin se divise en trois bassins secondaires, savoir :
-
Au sud-est, le bassin de la Moselle, dont les principaux cours d’eau sont la rivière d’Orne, le Rupt de Longeau, l’Yron, le Rupt de Mad, la Madine et l’Ache.
-
A l’ouest, le bassin de la Meuse, dont les principaux cours d’eau sont la Meuse, la plus considérable des rivières du département, la Meholle, le ru de Creue, le ruisseau de Forges, l’Andon et la Wiseppe.
-
Au nord-est, le bassin de la Chiers, dépendant de celui de la Meuse et dont les principaux cours d’eau sont la Chiers, la Crune, l’Othain, le Loison.

La partie du département qui appartient au bassin de la Seine se subdivise en deux bassins secondaires, savoir :
-
Au sud, le bassin de la Marne, dont les principaux cours d’eau sont la Marne, la Saulx, l’Ornain, la Chée.
-
Au nord, le bassin de l’Aisne, dont les principaux cours d’eau sont l’Aisne, la Biesme, la Cousance, la Buanthe.

Le département est arrosé par environ 395 cours d’eau, dont 20 appartiennent à la classe des rivières et 375 à celle des ruisseaux. On y compte en outre un nombre considérable de fontaines. Il renferme 9 étangs, dont les plus importants sont situés dans les bassins de la Moselle, de la Chiers, de la Marne et de l’Aisne.

Le département possède plusieurs sources minérales les plus connues sont  celles dites :
- le Pré-Ramont entre Neuvilly et Boureuilles
- la fontaine Sainte-Foy à Brabant-en-Argonne
- le Puits-de-Braux commune de Buzy
- la fontaine Gros-Terme, dite aussi du Blanc-Chêne, territoire de Laimont
- les sources du Bois-des-Aulnes, territoire de Lissey
- la fontaine d’Amermont et le ruisseau de la Noue, sur le territoire de Bouligny.
Leurs eaux sont généralement minéralisées par le silicate de fer, quelquefois avec traces de manganèse.

On y connaît aussi plusieurs fontaines incrustantes, dont les principales sont celles :
- de Jupille, écart de Doulcon
- du Bois-des-Aulnes, commune d’Écurey
- du Gros-Terme, commune de Laimont
- et celle d’Hannonville-sous-les-Côtes.

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